Ces produits prochainement exclus de la vente en vrac ?
Les autorités sanitaires viennent d’élaborer un projet de décret interdisant la vente en vrac de certains articles sous certaines conditions. Saisi par la répression des fraudes, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier ses recommandations sur le sujet. Alors quels sont les produits concernés par ces mesures ? On vous dit tout !
Vrac ou pas vrac ? Ce secteur qui a connu une hausse de 8 % en 2020 pourrait bien connaître des changements. Avec la multitude de produits sur le marché, il est compliqué de savoir quels articles peuvent réellement faire ou non l’objet d’une vente au vrac - du moins ceux qui sont conseillés d'acheter sous cette forme.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier ses recommandations qui ne sont pas obligatoires en la matière. L’organisation vient analyser le projet de liste de produits à exclure de la vente en vrac préparé par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Pour rappel, la vente en vrac est un mode de distribution par lequel "des produits présentés sans emballage", peuvent être pris "en quantité choisie par le consommateur" et conservés "dans des contenants réemployables ou réutilisables". Pour garantir la sécurité sanitaire de tous produits, la vente en vrac ne serait pas envisageable pour certains articles selon les autorités sanitaires.
Les produits invendables en vrac selon le projet de décret de la DGCCRF
Selon la répression des fraudes, les aliments "microbiologiquement très périssables" et donc soumis à une date limite de consommation (DLC), sont à exclure de la vente en vrac. Et pour cause, les autorités sanitaires affirment que ces denrées sont susceptibles de présenter rapidement un danger pour la santé humaine. Produits laitiers liquides (traités thermiquement), préparations pour nourrissons et denrées alimentaires pour bébés (destinées à des fins médicales spéciales et substituts de ration journalière), compléments alimentaires et aliments destinés aux animaux sont concernés par cette évolution sanitaire.
Mais pourtant, il y a des exceptions. En effet, le projet de décret laisse la possibilité de vendre en vrac des denrées microbiologiquement très périssables sous les mêmes conditions prévues par la réglementation de l’Union européenne, soit :
la vente d’aliments devant être consommés dans l’immédiat, remis au consommateur en service assisté (le produit vendu est prélevé et de conditionné par un opérateur du point de vente) ou au moyen d’un dispositif de distribution adapté.
La vente en vrac : les recommandations de l’Anses
Dans ces dernières recommandations, l’Anses pointe du doigt un manque d’informations. Les produits vendus en vrac ne sont accompagnés d’aucune annotation renseignant sur d’importantes indications telles que des informations d’identification des lots (faciliter les possibles procédures de rappels), de conservation des aliments ou encore de leur mode d’emploi (utilisation, préparation, cuisson...) : un manquement risqué pour la santé du consommateur, estime-t-elle.
En outre, l’organisation propose également d’ajouter "d’autres produits particulièrement sensibles" dans la liste d’articles ne pouvant pas faire l’objet d’une vente en vrac. Les produits contenant des substances chimiques dangereuses (huiles essentielles, détergents, lessives) ou ceux d’hygiène ne pouvant pas être lavés avant leur usage (couches pour bébé, produits de protection intime) sont concernés dans cette proposition.
Une vente en vrac “assistée”
L’Anses prévoit aussi ces exceptions. Selon l’agence, plusieurs denrées très périssables, telles que certains aliments pour animaux ou ceux vendus dans les rayons réfrigérés (viandes, poissons, charcuterie…), pourraient être vendus en vrac. Toutefois, une condition existe : la vente doit être assistée ou accompagnée (le prélèvement et/ou de conditionnement du produit est effectué par le consommateur et sous la surveillance d’un opérateur du point de vente) par un vendeur.
Progressivement, les innovations technologiques et les retours d’expériences devraient permettre de faire évoluer régulièrement cette liste de produits.