Les suppléments nutritionnels hypercaloriques, hyperprotéinés (HP/HC) peuvent abimer votre santé
Leur prise sert à maintenir ou retrouver un état nutritionnel satisfaisant. Si dans les faits ils soignent la dénutrition, ils peuvent cependant dans le même temps favoriser certaines pathologies. Le point.
La dénutrition, perte de masse musculaire sévère, est une maladie, dont les personnes âgées sont particulièrement exposées. Elle vient aussi se greffer à des pathologies lourdes tels les cancers. Une dénutrition modérée ou sévère augmente le risque de complications postopératoires, de défaillance cardiaque, d’un facteur 4 à 8 la mortalité. En cas de cancer, la toxicité de la chimiothérapie est plus marquée, ce qui peut la compromettre. La dénutrition doit donc être traitée.
La HAS, haute autorité de santé, a rédigé un protocole à suivre pour la prise en charge de la dénutrition[1]. Cela consiste en une évaluation systématique de certains profils de patients, grâce à divers outils et si les résultats vont dans le sens d’une dénutrition, le conseil est la prescription de suppléments HP/HC en première intention.
[1] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/synthese_denutrition_personnes_agees.pdf
Les suppléments HP/HC à la loupe
[1] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/synthese_denutrition_personnes_agees.pdf
- La composition du Clinutren® HP/HC, classique, qui affiche la mention sans lactose, sans gluten, qui peut faire croire injustement à des valeurs de produit qualitatif, contient 20 g de protéines et 37 g de glucides (version diabétique 31.7g de glucides). Parmi la liste des ingrédients : protéines de lait, sirop de glucose, saccharose, huiles végétales, amidon.
- La composition du Frésubin® HP/HC : contient 20 g de protéines et 45 g de glucides (version diabétique 26.2 g de glucides). Parmi la liste des ingrédients : sirop de glucose, protéines de lait, huiles végétales (tournesol, colza), saccharose, maltodextrines, émulsifiants (E 471), carbonate de potassium, correcteur d'acidité (E 507), chlorure de sodium, pyrophosphate ferrique, sulfate de cuivre.
De 1 à 3 bouteille(s) de 200 ml par jour.
Le reste de leurs gammes de produits hypercaloriques et hyperprotéinés : boissons, biscuits desserts… sont sur le même modèle nutritionnel.
Que penser de cette composition ?
- Rien n’est dit sur l’origine des protéines laitières, ni même sur leur qualité. De plus les protéines laitières élèvent facilement la glycémie. Elles sont donc déconseillées aux diabétiques, aux personnes souffrant d'Alzheimer, Parkinson (ce sont des diabètes de type 3) ou aux personnes souffrant d’un cancer car le cancer se nourrit de sucre. De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence qu’elles participent à entretenir un état inflammatoire à l’œuvre dans de nombreuses pathologies. Certains chercheurs ont même révélés l’impact pro-cancer de certaines d’entre elles.
[1] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/synthese_denutrition_personnes_agees.pdf
- Les conséquences délétères des protéines laitières sur la glycémie, l’inflammation, l’impact pro-cancer sont majorées par la quantité conséquente de glucides par prise (sucres de toutes sortes : sirop de glucose, saccharose, maltodextrine, amidon). Ces suppléments, y compris ceux des diabétiques, génèrent des forts pics de glycémies.
- La qualité des huiles n’est pas mentionnée. Ce qui veut dire huiles ultra raffinées et par conséquent, porteuses de molécules toxiques, inflammatoires, agressives pour la muqueuse intestinale. L’huile de tournesol est riche en oméga-6 pro-inflammatoires.
- Les additifs utilisés pour une meilleure texture, couleur etc sont toxiques. Le E471 augmenterait la porosité intestinale, l’inflammation intestinale chronique, et donc les pathologies neurodégénératives, auto-immunes, et pourrait promouvoir l’apparition du cancer du côlon. Le diabète, les prises de poids, seraient également favorisés. Le E507 est corrosif à forte concentration. Le chlorure de sodium est un perturbateur de l’équilibre acide base. Le pyrophosphate ferrique, sans carence en fer avérée, est pro-inflammatoire et donc très agressif pour tous les organes et pro-cancer. Cet additif est aussi associé à des troubles digestifs, une possibilité de décalcification. Le sulfate de cuivre est neurotoxique, toxique pour les reins, génère des troubles gastro-intestinaux, … Le cuivre peut devenir très toxique comme le fer sans carence avérée.
Pas très réjouissant pour un « médicament ». Sans parler du goût peu ragoutant de ces suppléments, qui n’encourage ni à s’alimenter et qui une fois tant bien que mal avalés, ont un effet rassasiant pour plusieurs heures, gênant souvent une prise alimentaire classique aux repas.
Se soigner avec l’alimentation, une bien meilleure option
Quelques repères :
- 20 g de protéines = 100 g de viande ou poisson de qualité ou 2 oeufs. Il vous faut 1.2 à 1.4 g de protéines par kg de poids corporel.
- Manger mixé convient mieux aux petits appétits.
- Au moins 2 c. à s. d’huile bio, de première pression à froid, de préférence d’olive.
- Assaisonner avec des épices douces, des herbes aromatiques, du vrai concentré de bou