Alimentation : ces aliments oubliés à remettre dans nos assiettes

Alimentation : ces aliments oubliés à remettre dans nos assiettes
Par Dalia Bitton publié le

Parfois, on ne sait pas quoi cuisiner. On a l’impression de préparer toujours les mêmes plats. Plutôt que de passer du temps à rechercher de nouvelles idées, pourquoi ne pas puiser d’abord à la source avec des aliments oubliés… Panais, Topinambour, Physalis, Nèfle… Les fruits et légumes d’antan, riches en bienfaits, reviennent au goût du jour dans nos assiettes…

Il était une fois… des fruits et légumes d’antan

Longtemps appréciés pour leurs qualités, notamment une grande résistance au gel, les légumes anciens ont une longue histoire derrière eux. Ils ont permis très longtemps de nourrir la population, qui pouvait conserver ces aliments pendant plusieurs semaines sans risque d’altération. Qui plus est, certains sont des légumes racines qui se développent donc sous terre. Mais l’apparition de la pomme de terre au 18ème siècle change la donne en faisant de l’ombre aux autres légumes qui deviennent progressivement les injustement oubliés.

Légumes oubliés : de quoi s’agit-il ?

En réalité, il existe de nombreux légumes anciens. Pour n’en citer que quelques-uns, on ne peut pas oublier le panais, le chou-rave, la betterave rouge ancestrale, le topinambour, le potiron, le pâtisson, la courge butternut et bien d’autres encore. Certains d’entre eux se composent d’une racine comestible.

Panais

Parmi les plus anciens, le panais fait partie des légumes racines. Ressemblant à une carotte de couleur blanche, il se consomme généralement d’octobre à février. On apprécie son goût légèrement sucré, qu’on le consomme cuit ou cru. En soupe, en purée ou en gratin, c’est un accompagnement idéal en hiver.

À savoir : penser à l’arroser de citron une fois qu’il est épluché pour éviter qu’il noircisse.

Rutabaga

Autrement appelé Chou de Siam, le rutabaga a longtemps été utilisé pour remplacer les pommes de terre. C’est, en réalité, le résultat du croisement entre le navet et le chou frisé. Cuisiné comme la pomme de terre, ce légume à chair fine et jaune peut se cuisiner de différentes manières (soupe, gratin, sauté ou purée).

Topinambour

Cet ancien légume, dont la saveur nous fait penser à celle des artichauts, cumule les atouts : facile à faire pousser, facile à cuisiner, facile à compléter… Légèrement sucré, il peut être cuisiné à la vapeur, en cocotte ou à la poêle par exemple. Il accompagne à merveille le poisson, la volaille et la viande blanche. On peut aussi le savourer seul, juste sauté à la poêle et bien assaisonné.

Blette

Celle que l’on connait aussi sous le nom de carde ou de poirée est réputée pour sa douceur et sa texture fondante. On peut consommer autant ses feuilles qui font penser aux épinards que ses tiges. Idéalement consommée en automne, elle peut être cuisinée à la poêle, à la vapeur ou simplement dans de l’eau bouillante.

À savoir : pour une meilleure saveur, accompagnez la blette de parmesan et de crème, avec d’autres aliments comme les poivrons, les champignons ou les topinambours.

D’autres légumes pourraient être cités comme le salsifis, le pâtisson, la courge musquée, le brocoli calabrais et le cardon.

Fruits oubliés : quels sont-ils ?

Mais ces légumes ne sont pas les seuls oubliés dans l’histoire. Certains fruits méritent également d’être rappelés à notre bon souvenir.

Physalis

On la surnomme aussi Amour en cage ou Cerise d’hiver. Les fruits de cette plante peuvent être consommés autant en salade qu’en clafoutis ou encore en confiture. Riche en vitamine C, elle se consomme en hiver, ce qui est une belle opportunité de remettre son tonus à bloc.

Eglantine cynorhodon

Étrangement surnommée Gratte-cul, en raison des poils piquants que contient cette plante, celle-ci est en réalité le fruit d’un églantier ou d’un rosier. Sous la forme d’une grosse baie, c’est sa pulpe (ou akènes) qui est consommable. Dès le mois de novembre, on peut par exemple se délecter d’une confiture d’églantine.

Nèfle

Voici, de nouveau, un fruit à l’étrange surnom ! Oui, on l’appelle aussi cul de chien ou cul de singe. La nèfle ne se consomme qu’après son blettissement, phase durant laquelle les fruits font l’objet d’une fermentation naturelle. Dès lors, ce fruit sucré prend toute sa saveur. À consommer cuite de préférence, en comporte par exemple.

Poire de terre

La poire de terre, également baptisée yacón, nous vient tout droit d’Amérique du Sud. Ses tubercules sucrés et croquants nous rappellent un peu le goût de la pastèque et de la poire. On peut aussi les cuisiner comme des pommes de terre, à l’eau ou à la vapeur notamment.

Sureau noir

Très appréciés pour leurs vertus thérapeutiques, les fruits du sureau noir étaient souvent consommés dès l’Antiquité. Désormais considéré comme une mauvaise herbe, ses baies peuvent être consommées crues, mais il est préférable de les utiliser cuites pour éviter des troubles gastriques. Ainsi, on les préfère en confiture, en sirop ou dans un gâteau. Le sureau peut aussi aromatiser la bière ou certaines liqueurs.

Des fruits et des légumes aux super bienfaits

Fort heureusement, le 21ème siècle semble vouloir redonner à ces aliments oubliés toute leur valeur, notamment grâce à des chefs étoilés ou même des consommateurs. Mais au-delà de leurs saveurs nouvelles et insolites, ces fruits et légumes anciens regorgent de bienfaits.

Des atouts non négligeables pour la santé

Consommer des fruits et des légumes anciens permet tout d’abord de bénéficier d’une dose supérieure de nutriments essentiels à l’organisme, tels que la vitamine A, la vitamine C, ainsi que des fibres, du calcium et des minéraux.

De plus, leur effet antioxydant est une véritable armure contre les maladies chroniques et cardiovasculaires. Ils régulent la rétention d’eau, facilitent la digestion et renforcent l’organisme.

C’est aussi un excellent moyen de lutter contre le cholestérol (LDL)

Des atouts non négligeables pour les papilles

Ces saveurs d’antan, parfois légèrement sucrées, viennent sublimer chaque repas, en particulier quand on aime concocter de bons petits plats. Cela permet de varier les plaisirs, et ce de manière très simple, puisque la plupart de ces aliments se préparent très facilement. Les possibilités sont ainsi multiples, que ce soit en purée, en soupe, en poêlée ou encore en tarte pour les fruits. Plaisir des yeux et gourmands assuré !

Des atouts non négligeables pour la planète et le portefeuille !

Enfin, cerise sur le gâteau, les aliments anciens se conservent plus longtemps pendant l’hiver, ce qui évite le gâchis et donc un budget plus important pour acheter davantage d'aliments. D’ailleurs, sachez que les épluchures peuvent être réutilisées en guide de compost, idéal pour l’engrais naturel de vos plantes d’intérieur.

 

En résumé, ce que l’on appelle aliments oubliés a tendance à revenir au goût du jour, ce dont on ne peut que se réjouir. Légumes et fruits anciens peuvent orner vos assiettes, vous faire redécouvrir des saveurs tout en faisant du bien à votre organisme.


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