Alimentation : la moitié de la nourriture produite est gaspillée

Par Bioalaune publié le
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Bien qu’on estime à près de 860 millions de personnes les victimes de la malnutrition, la moitié de la nourriture produite est gaspillée. 50% des produits alimentaires ne finissent pas dans notre estomac, mais à la poubelle. Si vous vous sentez concerné en lisant une telle information, car il vous arrive de jeter, la seule façon de se rassurer et de savoir que vous n’êtes pas seul, hélas. Si vous êtes choqué par ce chiffre, vous êtes peut-être acteur du changement (ou vous devriez l'être).

Cette déclaration alarmante fait suite à la publication du rapport de l’organisation britannique Instition of Mechanical Engineers (IME). L’étude affirme que sur les 4 milliards de tonnes d’aliments produits tous les ans, entre 30% et 50% finissent aux ordures. Cette tendance est la plus forte dans les pays les plus riches, comme en Europe ou aux États-Unis, où ce sont les consommateurs eux-mêmes qui jettent la nourriture.

Dans les pays riches, l’étude place les consommateurs au centre du problème. Leur irresponsabilité est grande et plusieurs éléments les poussent au gâchis. Les consommateurs moyens étant adeptes aux promotions, ils achètent en plus grande quantité sans consommer plus. Ce phénomène est accentué par des dates de péremption injustement rigoureuses, qui incitent à jeter des aliments encore bons. Troisième fléau, l’exigence du produit parfait dirige vers la poubelle des fruits ou légumes esthétiquement immangeables. Les pays développés souffrent donc d’un mauvais comportement général et d’une mauvaise approche marketing qui pousse au gaspillage.

« Le problème du gaspillage alimentaire est très récurrent dans les pays industrialisés. Parce que dans les pays en voie de développement, le niveau de pauvreté est tel que les gens ne peuvent tout simplement pas se permettre de gaspiller la nourriture » annonce Robert Van Otterdijk, de la FAO.

Dans les pays riches, l’étude place les consommateurs au centre du problème. Leur irresponsabilité est grande et plusieurs éléments les poussent au gâchis. Les consommateurs moyens étant adeptes aux promotions, ils achètent en plus grande quantité sans consommer plus. Ce phénomène est accentué par des dates de péremption injustement rigoureuses, qui incitent à jeter des aliments encore bons. Troisième fléau, l’exigence du produit parfait dirige vers la poubelle des fruits ou légumes esthétiquement immangeables. Les pays développés souffrent donc d’un mauvais comportement général et d’une mauvaise approche marketing qui pousse au gaspillage.

Le gaspillage ne se limite pas aux aliments jetés. Une perte gigantesque de 550 milliards de m3 d’eau est estimée pour des cultures qui n’atteindront jamais la fin de la chaîne d’approvisionnement.

« La quantité de nourriture gaspillée et perdue dans le monde est stupéfiante. C’est de la nourriture qui pourrait être utilisée pour nourrir la population croissante de la planète ainsi que ceux qui ont faim aujourd’hui. C’est également un gaspillage inutile des ressources terrestres, aquatiques et énergétiques qui ont été utilisées dans la production, la transformation et la distribution de ces aliments » indique Tim Fox, responsable énergie et environnement à l’IME.

Les services marketing ont un rôle important à jouer en incitant moins à la consommation pour la consommation, mais en poussant à l’achat raisonné et éthique dans l’optique de changer l’état d’esprit du consommateur. Les ingénieurs sont également cruciaux dans la lutte contre le gaspillage. Ils doivent imaginer de nouveaux systèmes de production, de conservation et de transport plus efficaces. C’est aussi aux gouvernements et associations environnementales à prendre part à ce débat pour, non pas augmenter la production alimentaire, mais bel et bien nourrir l’ensemble des populations en évitant le gâchis.

Rédaction : Sophie Kopacz