Des plats industriels dans les restaurants
Les scandales alimentaires se sont multipliés cette année, ce qui pousse le consommateur à être plus vigilant quant à ce qu’il ingurgite. Après le cheval dans les lasagnes et la souris morte dans les haricots verts, on pensait que le seul lieu sûr en matière de nourriture, c’était le restaurant.
Une méprise totale, si on en croit le dossier publié cette semaine dans l’hebdomadaire Marianne. Vous pensiez que cette délicieuse crème caramel qu’on vous sert au bistro chic du coin est le fruit d’un travail et d’un savoir-faire méticuleux acquis au fil des ans par un grand chef ? Raté. C’est l’entremet vendu par 6 chez le grossiste alimentaire réservé aux professionnels Métro pour quelques centimes. Vous l’avez payé 8 euros, et elle est parfaitement identique à celle que vous avez acheté au supermarché du coin samedi dernier. Sur les 40 millions d’euros de chiffre d’affaire enregistrés par Métro, 16 millions proviennent de restaurants indépendants.
Triste constat au pays de la gastronomie, mais c’est un fait, nous ne savons plus ce que nous mangeons. Pire, personne ne le sait vraiment, même pas ceux dont le métier est de cuisiner (ou d’ouvrir l’emballage et d’allumer le micro-onde, apparement). On estime qu’un tiers des restaurateurs utilise des produits industriels, qu’ils servent ensuite sans préciser qu’ils ne sont pas “faits maison”, rien d’étonnant à ce qu’un consommateur sur deux ne leur fasse pas confiance en terme de transparence.
Pour laisser le consommateur décider en toute connaissance de cause, certains proposent de retirer l’appellation “restaurant” aux établissements ne servant pas de la cuisine maison réalisée avec des produits frais. Une initiative dont le but est de rassurer la clientèle tout en réduisant le nombre de restaurateurs qui utilisent des produits industriels. Interrogés à ce propos, 20% d’entre eux se sont déclarés prêts à abandonner l’usage de produits industriels pour conserver l’appellation “restaurant”.
Triste constat au pays de la gastronomie, mais c’est un fait, nous ne savons plus ce que nous mangeons. Pire, personne ne le sait vraiment, même pas ceux dont le métier est de cuisiner (ou d’ouvrir l’emballage et d’allumer le micro-onde, apparement). On estime qu’un tiers des restaurateurs utilise des produits industriels, qu’ils servent ensuite sans préciser qu’ils ne sont pas “faits maison”, rien d’étonnant à ce qu’un consommateur sur deux ne leur fasse pas confiance en terme de transparence.
Rédaction : Justine Chrisment