Le scandale sur la viande de cheval profite au Bio
Alors que le scandale lié à la viande de cheval a éclaté dans toute l’Europe, les consommateurs s’interrogent de plus en plus sur la qualité et l’origine des produits qu’ils consomment au quotidien. Dans cette histoire, le grand vainqueur pourrait bien être le bio.
La qualité du bio et son impact sur la santé ont beau être en débat, les aliments biologiques ont l’avantage d’avoir une traçabilité irréprochable, ce qui les placent en dehors de tout scandale alimentaire.
Les professionnels du secteur sont formels, la certification Bio apporte une garantie sérieuse sur l’origine des produits. Cette garantie est relative pour les produits conventionnels, l’affaire du « chevalgate » le démontre clairement. Avec le biologique, aucun transport de nourriture dans toute l’Europe, navigant au rythme des spéculations des traders, n’est possible. De plus, les intermédiaires sont réduits significativement.
Elizabeth Mercier, la directrice de l’Agence Bio affirme que la filière ne fait pas intervenir de trader, elle s’est structurée au fil des années avec les éleveurs français. Interrogée par 20 minutes, elle affirme : « la viande bovine bio consommée en France est toujours produite en France. Il y a peu de plats cuisinés dans notre filière. Quelques entreprises incorporent de la viande bio dans leurs plats, mais là aussi, cette viande est française et produite par des éleveurs locaux ».
Les professionnels du secteur sont formels, la certification Bio apporte une garantie sérieuse sur l’origine des produits. Cette garantie est relative pour les produits conventionnels, l’affaire du « chevalgate » le démontre clairement. Avec le biologique, aucun transport de nourriture dans toute l’Europe, navigant au rythme des spéculations des traders, n’est possible. De plus, les intermédiaires sont réduits significativement.
L’intérêt de mettre le Bio en avant est évident. Pour que le scandale lié à la viande de cheval retrouvée dans des produits préparés soit évité, il faut privilégier les filières courtes, les produits bruts et ceux dont l’origine est garantie. Des efforts conséquents sont demandés aux consommateurs, comme passer plus de temps à lire les étiquettes ou encore réduire une partie de leurs dépenses "loisir" pour acheter de meilleurs produits, parfois un peu plus chers. La filière biologique fonctionne différemment pour garantir une qualité optimale.
Selon les derniers chiffres CSA, 64% des Français auraient consommé bio en 2012. Les consommateurs réguliers (une fois par mois minimum) sont passés de 40% en 2011 à 43% en 2012. Le Bio n’est pas une simple option, mais est devenu au fils du temps une réelle alternative à la nourriture conventionnelle.
Suite au « chevalgate », les responsables des magasins bio s’attendent à une augmentation des visites dans leurs enseignes. À chaque scandale sur la nourriture (vaches folles, OGM) c’est la nourriture saine qui est mise en avant, rendant le consommateur de plus en plus méfiant et plaçant le bio comme un choix de consommation de qualité.
Rédaction : Mathieu Doutreligne