Consommateurs bio : pas plus riches mais plus instruits
Qui sont vraiment les mangeurs de produits bio ? Pas forcement des consommateurs plus aisés, mais des consom’acteurs avertis et instruits.
Un mode de vie sain
Une étude NutriNet-Santé publiée dans la revue PloS One, pilotée par plusieurs organismes de recherche dont l’INRA et l’Inserm, à montrer que les consommateurs de produits biologiques et les consommateurs traditionnels présentent des caractéristiques différentes. Cette étude basée sur un panel de 54.000 français (dont ¾ de femmes) révèle que les consommateurs de produits bio sont plus éduqués et physiquement plus en forme que les autres. Surprenant, ces consommateurs avertis n’ont pas un revenu supérieur.
Le bio est perçu comme meilleur pour l’environnement (83%) et pour la santé (69%). Toutefois, la majorité des sondés jugent le bio encore trop cher. L’étude montre que les consommateurs réguliers de produits bio (représentant 7% de la population française) mangent une plus grande quantité d’aliments jugés sains, comme les fruits, les légumes, les céréales complètes, les noix, etc. Il est également intéressant de savoir que les consom’acteurs dégustent moins de charcuterie (-31%), de lait (-25%), de boissons sucrées (-40%) ou alcoolisées (-14%). De plus, leurs apports caloriques journalières sont comparables à ceux des autres, mais pas les apports en fibre, vitamines, minéraux et oméga-3 qui eux sont supérieurs.
Une étude NutriNet-Santé publiée dans la revue PloS One, pilotée par plusieurs organismes de recherche dont l’INRA et l’Inserm, à montrer que les consommateurs de produits biologiques et les consommateurs traditionnels présentent des caractéristiques différentes. Cette étude basée sur un panel de 54.000 français (dont ¾ de femmes) révèle que les consommateurs de produits bio sont plus éduqués et physiquement plus en forme que les autres. Surprenant, ces consommateurs avertis n’ont pas un revenu supérieur.
La proportion de personnes consommant bio en surpoids est inférieure de 36% à la moyenne nationale chez les hommes et de 42% chez les femmes. Le scientifique en charge de l’étude déclare : “même en écartant certaines caractéristiques (apport d’énergie, niveau d’éducation, sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, tabagisme, etc), les mangeurs réguliers de bio sont moins en surpoids. Nous ne devons pas écarter l’hypothèse d’une influence des pesticides sur le développement de l’obésité.” Une influence que certains scientifiques tentent de démontrer.
Avec apport énergétique équivalent, nous savons que les mangeurs de produits sains absorbent plus de nutriments (bêta-carotènes ou polyphénols) ayant des effets régulateurs sur la faculté du tissu adipeux à stocker les graisses. Une piste sérieuse donc. On sait également qu’un manque de bactérie dans le corps favorise l’obésité.
Au final, il faut savoir quoi dépenser et surtout comment. Rappelons que même si les prix du bio sont supérieurs à ceux des produits conventionnels, il existe de nombreux conseils pour palier ces différences. Les plus connus : manger de saison, cuisiner soi-même, ne pas gaspiller.
Rédaction : Mathieu Doutreligne
Crédit photo : flickr - timmasonpics