Un nouveau pesticide classé cancérogène par l'OMS
L’herbicide 2,4-D utilisé en jardinerie et en agriculture vient d’être classé "cancérogène possible pour l’homme" par l’OMS. Un pesticide de plus sur la longue liste des produits phytosanitaires dangereux pour la santé.
"Cancérogène possible pour l’homme"
Mercredi 23 juin, le Centre international de Recherche sur le Cancer (Circ), qui dépend de l’OMS, a classé l’herbicide 4-D (acide 2,4-dichlorophénoxyacétique) parmi les produits "cancérogènes ou probablement cancérogènes" pour l'homme.
Selon l’organisme de recherche, l’herbicide 2,4-D induirait un stress oxydatif voire une immunodépression. Néanmoins les résultats d’études sont encore insuffisants pour déclarer l’agent chimique définitivement "cancérigène pour l’homme".
Cette récente annonce nous rappelle la précédente datant de mars dernier ayant fait beaucoup de bruit. Celle-ci indiquait l’entrée de cinq pesticides dans le classement des produits cancérogènes "possibles" pour l’homme. Parmi eux, le glyphosate, plus connu sous le nom de Round-up.
Qu’est-ce que l’herbicide 2,4-D ?
L’herbicide 2,4- dichlorophénoxyacétique a été introduit dès les années 40 aux États-Unis pour "lutter contre les mauvaises herbes en agriculture, foresterie et en milieu urbain et résidentiel" (Circ). Cet agent chimique présent dans la composition du fameux Agent orange utilisé par l’aviation américaine durant la guerre du Vietnam, est devenu depuis plusieurs années la bête noire des défenseurs de l’environnement américains qui tentent en vain d’en réduire l’usage.
L’association Générations futures n’a pas tardé à réagir à cette annonce en interpellant la ministre de l’Écologie via son communiqué de presse: "Générations futures demande le retrait de la mise sur le marché des herbicides à base de 2,4-D, dont beaucoup de formulations sont encore autorisées pour les jardiniers amateurs. Un désherbant dont on sait qu’il est possiblement cancérigène n’a en effet rien à faire dans la gamme des pesticides utilisés pour désherber des espaces publics ou privés".