Les vêtements de sport seraient toxiques pour la santé
La quasi-totalité des vêtements de sport en plein air contiendraient des substances chimiques dangereuses pour l’environnement et la santé. Voilà le résultat affligeant tiré d’une enquête mondiale menée par Greenpeace fin 2015. Comment des marques peuvent miser sur la nature et pourtant la polluer ?
Vous décidez d’une marche en forêt pour vous oxygéner l’esprit. Apprêté de vos sac à dos, veste, chaussures, vous vous sentez fin prêt. Mais, imaginez-vous porter des produits dangereux ? Probablement pas, et pourtant...
De suspicions en vérifications
En 2015, Greenpeace a sollicité le grand public pour organiser un test de vêtement de sport à l’échelle mondiale. Sur 19 pays, les populations ont proposé le nom des marques liées à l’industrie de plein air pour lesquelles elles aimeraient voir se vérifier la présence de produits chimiques. The North Face, Jack Wolfskin, Columbia, Salewa, Mammut, etc, toutes les grandes marques internationales sont concernées.
L’étude a porté sur divers articles de sport et randonnée (sacs couchage, tentes, chaussures, pantalons, vestes, etc) achetés un peu partout dans le monde (France, Italie, Slovaquie, Hong Kong, Russie, Chilie, etc). Sur 40 articles sélectionnés, seule une veste s’est avérée être dépourvue de composés perfluorés ou polyfluorés (PFC), des substances toxiques pour l’environnement et la santé. Il s’agit d’une veste de Jack Wolfskin, achetée en Autriche.
En 2015, Greenpeace a sollicité le grand public pour organiser un test de vêtement de sport à l’échelle mondiale. Sur 19 pays, les populations ont proposé le nom des marques liées à l’industrie de plein air pour lesquelles elles aimeraient voir se vérifier la présence de produits chimiques. The North Face, Jack Wolfskin, Columbia, Salewa, Mammut, etc, toutes les grandes marques internationales sont concernées.
La présence de produits chimiques dans ces articles assure, en particulier, leur résistance à la chaleur et leur capacité waterproof. Selon une agence, l’Environnmental Health Perspective (Perspective environnementale de santé), les composés polyfluorés accroissent le risque d’infertilité car ce sont des perturbateurs endocriniens, capables de modifier le système hormonal naturel. Également, de tels produits seraient déclencheur du déficit d’attention nommé TDHA (trouble de déficit de l’attention hyperactivité).
Personne n’échappe à la présence de ces produits invisibles, ils servent aux traitements anti-tâches ou aux revêtements anti-adhésifs. En plus, ils se cachent dans des emballages alimentaires de papier ou carton. Au niveau environnemental, l’impact est sévère, car les éléments polyfluorés se propagent sans difficulté. Greenpeace en a retrouvé dans des régions reculées, comme les “Montagnes d’or” de l’Altaï en Russie.
Une pétition Detox outdoor est proposée par l’ONG pour encourager l’arrêt d’utilisation des produits chimiques toxiques par les fabricants. Elle s’adresse aux marques North Face et Mammut. En tout, 34 autres marques internationales se sont portées signataires à la fin du mois de janvier 2016.
Source : rapport Greenpeace - Leaving Traces