5% des abattoirs sont jugés non-conformes
Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, a déclaré mercredi dernier que des manquements graves avaient été observés dans 5% des lignes d’abattage des abattoirs français.
Dix-neuf chaînes d’abattage ont été jugées non-conformes selon le Ministre. Suite aux vidéos choc de l’association de défense des animaux L214, une commission d’enquête parlementaire avait été créée en mars afin de surveiller les conditions d’abattage des animaux de boucherie. Cette commission a donc inspecté 259 abattoirs comprenant 460 chaînes d’abattage. “Des défauts d’étourdissement ont été relevés dans 39 chaînes d’abattage” a expliqué Stéphane Le Foll. D’après ce dernier, deux tiers des établissements n’ont révélé aucun problème et dans le tiers restant, la majorité des cas concernait des défauts de conformité mineurs.
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De gros progrès restent à faire
Les cas de non-conformité les plus graves prouvent que des progrès restent à faire. Stéphane Le Foll souhaite donc rénover et moderniser la plupart des établissements en débloquant une enveloppe de 50 millions d’euros. Son but est d’obtenir "des abattoirs du futur qui intègrent toutes les techniques possibles et potentielles permettant d’améliorer le travail, l’efficacité et aussi le bien-être animal".
Des établissements sanctionnés
Les abattoirs jugés non-conformes ont immédiatement été sanctionnés. Les autorités ont procédé à un retrait d’agrément et à un arrêt immédiat de l’activité dans deux établissements. Des procès-verbaux ont été dressés dans 8 autres abattoirs. Stéphane Le Foll a rajouté que "99 avertissements et rappels à la règle ont été donnés et 77 exploitants ont été mis en demeure pour apporter des corrections à leur système dans un délai fixé par l’administration".
Les maltraitances s’arrêteront-elles ?
Brigitte Gothière, la porte-parole de l’association L214, avait dénoncé, lors d’une audition le 27 avril, des contrôles rarement suivis de sanctions adéquates en cas de manquement.
Alors que de nouveaux scandales de cas de maltraitances ont été révélés par L214 cette semaine, cette prise de décision ne semble pas rassurer les consommateurs. "Il est plus qu'urgent de revenir à un modèle de consommation raisonnée, car c'est l'industrialisation de la viande qui entraîne de fait ces dérives" avait par ailleurs déclaré la Confédération française de la boucherie dénonçant une production de la viande devenue trop industrielle.