Légumes aux pesticides, viande et poissons toxiques: alors qu’est-ce qu’on mange ?

un sac poubelle posé dans une assiette
Légumes aux pesticides, viande et poissons toxiques: alors qu’est-ce qu’on mange ?
Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste
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Alors que les scandales alimentaires s’enchaînent, les consommateurs ne savent plus vers quels aliments se tourner sans mettre en jeu leur santé ou leur impact écologique.

Ces derniers temps, vous avez été nombreux à faire part de votre mécontentement et de votre sentiment de déroutement face aux polluants et produits chimiques qui envahissent notre alimentation, aux poissons qui contiennent des métaux lourds et aux espèces menacées, au lait et au gluten qui sont décriés, à la viande rouge cancérogène et au bétail maltraité. Heureusement, tout n’est pas que poison, Bio à la Une fait le point.

Une prise de conscience

Jusqu’ici, les industries agroalimentaires trompaient la vigilance des consommateurs. Si, aujourd’hui, nous sommes envahis d’informations négatives concernant notre alimentation, c’est le fruit d’une véritable prise de conscience et d’une volonté de reprendre le contrôle du contenu de notre assiette. Dans cette marée d’informations négatives se cache, en réalité, l’émergence de modes de consommation alternatifs et positifs: bio, local, zéro déchet, fait maison; des modes de consommation plus sains pour notre santé, protecteurs des générations futures et plus respectueux de l’environnement.

Pour les légumes : Passez définitivement au bio

De nombreuses études scientifiques1 révèlent que notre assiette contient toutes sortes de substances toxiques (pesticides, herbicides, dioxines, bisphénol A, métaux lourds, perturbateurs endocriniens) susceptibles de favoriser le développement de cancers, de problèmes hormonaux et de maladies inflammatoires (arthrose, diabète, maladies cardio-vasculaires).

Aujourd’hui, les produits bio sont garantis sans traitement chimique de synthèse (pesticides, herbicides, fongicides) ni OGM2. Même s’il est difficile de garantir à 100% que toute la production agricole biologique puisse échapper à une contamination, jusqu’à présent, toutes traces de ces substances chimiques - même accidentelles - déclassent le produit ou le champs sur lequel il pousse. Dans le cas du non-respect des seuils du cahier des charges, le label biologique ne peut plus être utilisé.

Pour les légumes : Passez définitivement au bio

De nombreuses études scientifiques1 révèlent que notre assiette contient toutes sortes de substances toxiques (pesticides, herbicides, dioxines, bisphénol A, métaux lourds, perturbateurs endocriniens) susceptibles de favoriser le développement de cancers, de problèmes hormonaux et de maladies inflammatoires (arthrose, diabète, maladies cardio-vasculaires).

Pour la viande: Peu mais de qualité

Suite à son étude, l’OMS a classé cancérogène la viande transformée et probablement cancérogène la viande rouge. L’agence recommande donc d'en limiter sa consommation car “le risque augmente avec la quantité de viande consommée”3, mais les données disponibles ne permettent pas de déterminer quelle quantité ne met pas en jeu la santé.

Évitez donc les viandes transformées (charcuterie, jambon, saucisse, viandes en conserve, sauce à base de viande) et privilégiez une consommation raisonnée de viande, de préférence blanche. Même si la filière bio ne réglemente pas les conditions d’abattage, le bien-être des animaux est une notion primordiale pour elle (espace de vie aménagé en fonction des besoins, accès à l’extérieur). Préférez donc la viande issue de l’élevage biologique qui aura été exclusivement nourrie avec des produits bio et fait l’objet de contrôles vétérinaires stricts sans utilisation excessive d’antibiotiques.

A noter que le gavage est également interdit en bio. Pensez aussi aux alternatives végétales qui contiennent autant voir plus de protéines: la spiruline, les légumineuses (haricot, pois), les graines (chanvre, chia), les céréales (quinoa, épeautre), le soja (tofu, tempeh).

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Pour le lait : chèvre, brebis et laits végétaux

Dernièrement, le lait de vache et ses bienfaits ont été décrié. Comme pour la viande, préférez le lait et les laitages bio et consommez-les de manière raisonnée. Le lait de vache contenant des hormones de croissance pour faire grandir un animal pouvant atteindre jusqu’à 150kg dès l’âge de cinq mois, il est donc suspecté de favoriser le développement des cellules dont les cellules malignes. Ces dernières  favorisent certaines maladies inflammatoires comme l’arthrose et l’apparition de cancer. Sans compter, les conditions de production critiquables de certaines exploitations agricoles. Optez plutôt pour des laits de plus petits animaux (chèvre, brebris) moins chargés en facteurs hormonaux et issus de fermes bio respectant le bien-être animal.

Du côté végétal, les laits d’amande, de soja ou de riz sont une formidable source de vitamines. Cependant, ils ne contiennent pas suffisamment de calcium pour être une alternative, à eux seuls, au lait de vache. Tournez-vous vers les légumes crucifères et le tofu pour un apport en calcium suffisant.

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Pour le poisson: anchois, sardines et poissons d’eau douce 

Connu pour son apport en protéines, le poisson peut être une alternative à la viande rouge. C’est aussi une source majeure d’acides gras oméga-3 qui jouent un rôle majeur dans le développement des organes notamment du cerveau. Ils protègent le système vasculaire, ont un rôle anti-inflammatoire et préventif du cancer. Les poissons gras (thon, saumon) sont les plus riches en oméga-3 mais ceux qui contiennent le plus de métaux lourds (arsenic et mercure).

En raison de la surpêche, certaines espèces (une sur trois4) comme le thon sont aussi menacées. Tournez vous plutôt pour des petits poissons au milieu de la chaîne alimentaire comme la sardine, l’anchois, le lieu ou le merlan et les poissons de rivières5. Le chalutage permet une pêche à échelle industrielle et en proportion démesurée par rapport aux ressources de la mer. Privilégiez plutôt une pêche au trolling, à la traîne ou la canne à pêche.

> À lire aussi: [Vidéo] Comprendre les enjeux de la surpêche en 4 minutes avec Greenpeace

Pour le gluten: Découvrez les farines alternatives

Le gluten est issu d’un groupe de protéine du blé (froment, kamut, épeautre et petit épeautre), le seigle ou l’orge. C’est lui qui donne du volume et de l’élasticité à la pâte à pain, par exemple. Aujourd’hui, les variétés de blé ont été génétiquement modifiées pour contenir plus de gluten afin qu’il soit plus résistant. Et qui dit plus résistant, dit plus difficile à digérer. De plus en plus de personnes sont intolérantes ou sensibles au gluten, doit-on tous arrêter d'en manger pour autant ? La question n'est pas évidente. Pour certains, une alimentation sans gluten est un moyen efficace de retrouver la forme, de protéger son intestin et de limiter les risques de maladies chroniques. D’autres études, en revanche, ne font pas le lien entre le blé moderne et cette sensibilité au gluten.  

Dans tous les cas, les personnes en bonne santé peuvent tout à fait continuer à consommer des aliments à base de gluten, tout en privilégiant parfois les produits qui n’en contiennent pas. Mais, si vous vous sentez inconfortable, ballonné ou que vous ayez des désordres intestinaux, des migraines, des douleurs articulaires ou musculaire après l’ingestion d’aliments contenant du gluten, alors vous avez peut-être une sensibilité. Dans ce cas, il existe une multitude de farine sans gluten : riz, sarrasin, maïs, millet. Plus original encore, la châtaigne, l’amarante, le lupin, le maïs, le pois chiche, le quinoa peuvent parfumer savoureusement vos recettes et faire l’objet de découvertes culinaires.

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Pour la planète: Favorisez la consommation locale

Consommer local, c’est consommer des produits originaires de sa région. Il existe plusieurs définitions mais le périmètre fixé est de 250 km et permet d’assurer la traçabilité du produit. De cette façon, on réduit notre impact carbone et notre budget, par la même occasion. La vente étant directe (ou presque), on évite les marges des industriels et des supermarchés pour le plus grand bien de notre porte-monnaie. Quant au circuit court, il permet de n’avoir qu’un intermédiaire au maximum entre l’agriculteur et le consommateur.

On achète aussi avec le moins d’emballage possible pour réduire sa consommation de déchets qui fait des ravages sur l’écosystème. Achetez le plus possible en vrac, votre porte-monnaie vous remerciera une nouvelle fois.

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Les contaminants chimiques de l’alimentation - Anse
2 Agence bio 
3Cancérogénécité de la consommation de viande rouge et de la viande transformée - OMS
4 Rapport Planète Vivante Océans 2015 - WWF
5 Guide du poisson durable - Slow Fish