En 40 ans, la moitié des animaux de la planète a disparu
Selon le dernier rapport de WWF, en 40 ans la moitié des animaux ont disparu et les deux tiers de la population des vertébrés pourraient disparaître d’ici 2020. Un déclin très inquiétant qui menace la survie des espèces et la nôtre. Bonne nouvelle, il est encore possible d'agir.
La planète va mal et la fin est sans doute proche pour les animaux vertébrés. C'est la nouvelle inquiétante que dévoile le rappport "Planète Vivante" de l'ONG environnementale WWF. La dégradation des écosystèmes s'est intensifiée avec une chute de la population des vertébrés (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles). En plus de mettre en péril la biodiversité, le déclin menace la survie des espèces ainsi que celle de l’homme. WWF tire la sonnette d’alarme et pousse à agir dès à présent.
Une chute de 58%
Entre 1970 et 2012, 58% des populations de vertébrés ont regressé. Pour faire ce constat, le rapport s’appuie sur deux indicateurs :
• planète vivante, l'évaluation de l’état de l'environnement,
• l’empreinte écologique, un paramètre qui mesure l'aptitude de la terre - de plus en plus limitée - à subvenir aux besoins de l’humanité.
“Cette érosion de la diversité s’accélère et désormais nous sommes sur une pente de 3% annuels de déclin" s’inquiète le directeur du WWF France, Pascal Canfin. Le 8 août dernier, l’humanité avait déjà consommé l’ensemble des ressources dont la Terre disposait pour elle pour une année. Les chiffres de cette destruction prématurée des capitaux naturels (absorptions des émissions carbones des océans et forêts, développement de la faune et de la flore) doivent être très rapidement inversés.
Des solutions à la portée de tous
"À moins d’entamer dès maintenant la réforme de nos systèmes alimentaire et énergétique et d’accomplir les engagements globaux pris pour lutter contre le changement climatique, protéger la biodiversité et soutenir le développement durable, ce pourcentage aura franchi le seuil des deux tiers rien qu’en l’espace du demi-siècle 1970-2020"
Selon WWF, adapter sa consommation à la production pour maintenir l’équilibre de la biodiversité est une solution. Certains pays développés ont déjà réduit leur empreinte écologique grâce à des “efforts de diminution des déchets, de recyclage, d’économies d’énergie, d’utilisation des énergies renouvelables qui commencent à se percevoir”, révèle Pascal Canfin.
Toutefois, ces efforts peuvent aussi s’appliquer à l’échelle locale et agir personnellement pour arriver à un changement global Voici quelques idées pour commencer à agir dès maintenant :
- Consommer des produits issus de l’agriculture bio dont les cultures tentent de préserver les sols, en plus du bien-être animal.
- Réduire sa consommation de viande notamment de viande rouge (boeufs, agneau), la plus nocive pour l’environnement. Privilégiez des animaux élevés en plein air et nourris en pâturage. Cette alternative préserve les sols et permet d’élever les animaux dans de meilleures conditions.
- Adoptez une consommation de poisson responsable. Les poissons ont un impact environnemental plus faible que la viande à condition de choisir des poissons certifiés MSC (label de pêche durable) dont la pêche ne décime pas les stocks de poisson et ne déséquilibre pas la biodiversité marine.
- Lutter contre le gaspillage alimentaire
- Réduire ses déchets, en cuisinant maison et en achetant en vrac pour l'alimentaire, en évitant d'acheter du neuf et en adoptant de l'occasion pour le quotidien, essayer de fabriquer soi-même, mettre en place un composteur.
- Privilégiez des produits issus du commerce équitable dont le cahier des charges garantit que le produit acheté a été cultivé et commercialisé dans le respect de critères sociaux, économiques et environnementaux.
- Adoptez progressivement des gestes écolo: limiter sa consommation d'eau, économiser de l'énergie, s'équiper malin.
Un point de vue que l’auteur Colin Beavan développe dans son essai No Impact Man. Il se lance le défi de ne produire aucune empreinte environnementale pendant un an. C’est en plein coeur de New York qu’il va réaliser cette expérience avec sa femme et sa fille. Une bonne initiative pour contribuer à sauver la planète !