Flore intestinale : comment les probiotiques protègent notre intestin
Pour combattre les attaques de l’hiver et permettre une bonne résistance de l’organisme, l’équilibre naturel de la flore intestinale joue un rôle déterminant. Voici comment prendre soin des milliards de bactéries qui nous veulent du bien.
Tel un super-héros, notre microbiote (l'ensemble des bactéries, champignons et autres micro-organismes du corps humain) veille sur notre flore intestinale. Plus de 100 000 milliards de micro-organismes, appartenant à plus de 1000 espèces différentes, peuplent notre microbiote intestinal. Rien que ça ! Ce dernier joue un rôle de messager entre notre cerveau et nos intestins et assure notre bien-être. Son équilibre étant si fragile et son rôle extrêmement important, il convient d’en prendre soin. L'âge, l’environnement, l’alimentation, les médicaments sont autant de facteurs qui influent sur sa force et sa diversité bactérienne.
Les probiotiques, un geste vitalité
Le rôle des probiotiques est de “nourrir” notre flore intestinale pour l’aider à fonctionner correctement. Les “bonnes bactéries” qui existent naturellement dans notre corps, ont pour mission de stimuler la production des cellules immunitaires et de lutter contre l’augmentation des “mauvaises” bactéries. Leur présence dans l’organisme en quantité suffisante est donc essentielle.
Notre microbiote intestinal évolue perpétuellement en fonction des saisons mais surtout de ce que nous mangeons. La consommation trop importante de protéines animales (notamment de viande), de glucides assimilables (pain, riz blanc, pâtes, pâtisseries, sucreries) ou d’antibiotiques déséquilibre notre flore intestinale et entraîne irritations, constipation, diarrhées, ballonnements et autres inconforts digestifs.
Les probiotiques dans l'assiette:
À chaque repas, nous devons consommer des portions de fruits et légumes car les fibres qu’ils apportent permettront de nourrir “les bonnes bactéries”. On les trouve aussi dans les laitages (yaourts et lait fermenté), les fromages, les produits de la mer (poissons fumés), les olives, le pain au levain ou la sauce soja.
Les probiotiques jouent un rôle dans :
- l’entretien de la paroi intestinale car les cellules intestinales ne vivent que 3 à 4 jours et se renouvellent sans cesse,
- le renforcement de la paroi intestinale pour éviter qu’elle ne laisse passer des toxines dangereuses pour l’organisme,
- la régulation du transit intestinal et la stimulation de la digestion. Les probiotiques aident aussi à réduire les irritations intestinales, les diarrhées infectieuses et celles causées par les traitements antibiotiques.
- le renforcement de notre système immunitaire. Les probiotiques participent à la maturation du système immunitaire, au contrôle des allergies, à la lutte contre la prolifération des bactéries pathogènes et donc les “mauvaises bactéries”.
Les prébiotiques, des alliés à ne pas négliger
Au contraire des probiotiques, les prébiotiques ne sont pas des organismes vivants, mais comme eux, ont l’objectif d’augmenter le nombre de bactéries dans notre côlon. Les prébiotiques sont des glucides (des sucres complexes sous forme de fibres végétales) qui ne sont pas absorbés par nos intestins mais qui approvisionnent les bactéries du côlon en nutriments. Arrivés dans l’intestin, ils stimulent la croissance du microbiote. “Ils ne sont pas assimilés par les humains et ne sont pas source d’énergie pour nos cellules, mais bien pour les bactéries de notre flore intestinale”, explique, sur son site, le Professeur Joyeux.
Les prébiotiques jouent un rôle dans :
- la régulation du transit intestinal (notamment en évitant la constipation) et l’apparition de la satiété,
- l'absorption des minéraux en particulier du calcium et du magnésium dans le côlon,
- la diminution du taux de lipides dans le sang et surtout des triglycérides (responsables du cholestérol).
- l’immunité car “la flore intestinale joue un rôle d’activateur et de régulateur des fonctions immunitaires”, précise le Professeur Joyeux. Ces fibres végétales nous protègent également du cancer du côlon car ils produisent des acides gras à chaînes courtes qui peuvent êtres absorbés et protéger notre intestin des inflammations.
Les prébiotiques dans l'assiette:
Les prébiotiques se trouvent dans les végétaux, notamment dans les bulbes comme les oignons et les tubercules (topinambours, igname, patate douce). Les fibres des fruits et légumes nourrissent les "bonnes" bactéries intestinales et les aident à se reproduire. Ils se trouvent également sous forme de compléments alimentaires, à prendre associés avec des probiotiques.
Les synbiotiques
Les synbiotiques sont une synergie entre les probiotiques et les prébiotiques. Les prébiotiques fournissent de la nourriture aux probiotiques, ce qui permet aux bactéries consommées de se multiplier une fois arrivées dans le côlon. Certains associations alimentaires fournissent naturellement cette combinaison: un bol de yaourt (probiotique) avec des morceaux de bananes (prébiotique) ou des oignons (prébiotique) parsemés sur une salade et accompagné d'une sauce à base de crème aigre (quelques gouttes de citron vert dans de la crème fraîche à laisser cailler) ou d'une boisson de kéfir (probiotique). Dans le commerce, ils existent également sous forme de compléments alimentaires.
Pour aller plus loin:
L’incroyable pouvoir du microbiote, Justin Sonnenburg et Erica Sonnenburg, éd. Eyrolles, 2016, 256p, 17.90€
Grâce à cet ouvrage accessible et documenté, les lecteurs sauront tout sur ces milliards de bactéries qui peuplent notre tube digestif. Le microbiote joue le rôle de messager entre notre cerveau et notre environnement digestif et assure notre bien-être. Il favorise : la régulation du système immunitaire, la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète, de l’obésité, de certains cancers et la protection contre certains troubles de l’humeur tels que la dépression, voire l’autisme. Il est donc indispensable de nourrir et d’entretenir notre microbiote, car son équilibre est extrêmement fragile. Les conditions de notre naissance, notre âge, notre alimentation, notre environnement et la prise de médicaments sont autant de facteurs qui influent sur sa «force» et sur sa diversité bactérienne
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