La fin des œufs de poules élevées en cage est-elle proche ?

des poules en plein air
La fin des oeufs de poules élevées en cage est-elle proche ? Mathieu • Maintenant
Par Anaelle Sorignet publié le
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La grande distribution, l'hôtellerie, la restauration collective et même doucement l'agroalimentaire se détournent des œufs de poule élevées en cage. Une avancée que l’on doit à l’action des associations de protection animale et aux Français qui prennent davantage en considération le bien-être animal dans leurs pratiques de consommation.

Plus d’œufs de poules en cage dans les supermarchés

Lidl, Monoprix, Super U, Aldi, Carrefour, et maintenant Les Mousquetaires (Intermarché, Netto) : dans les rayons de la grande distribution, c’est une véritable réaction en chaîne. Les annonces se suivent et se ressemblent. D’ici à 2025, plus aucune de ces enseignes ne distribuera d’œufs produits en batterie. Cette disparition progressive des élevages en cage a été impulsée par les comportements de consommation des Français, qui en se tournant de plus en plus vers les œufs de poule élevées en plein air ou bio ont poussé les supermarchés à réagir. Preuve que la société civile a du pouvoir.

Une prise de conscience encouragée par le travail d’associations de protection animale

En mai 2016, L214 avait filmé en caméra cachée les conditions intolérables dans lesquelles 200 000 poules pondeuses étaient élevées dans l’Ain. Cette vidéo-choc a déclenché une vague d’indignation et détourné de nombreux Français des œufs de poules élevées en batterie. Entassées dans des cages, les poules n’ont aucun accès à un espace extérieur et ne verront jamais la lumière du jour, ce qui entraîne stress et maladies.

En réaction, les principaux acteurs de la grande distribution mais aussi de la restauration collective (Sodexo, Compass, Elior), de l’hôtellerie (Groupe Accor) et plusieurs industriels (Lesieur, Amora…) se sont engagés à bannir les œufs de catégorie 3 d’ici 2020 ou 2025. Un gros changement dans un pays qui est le premier producteur d’œufs en Europe (14,7 milliards d’unités en 2015), dont les deux tiers proviennent de poules élevées en cage, contre 4% de bio.

Des conditions d’élevage qui restent contestables

Ces changements entraîneront la disparition des cages mais pas de l’élevage au sol, où les poules sont 9 par mètre carré. Ils n’empêcheront pas non plus les mauvaises pratiques qui concernent tous les types d’élevage. Comme le souligne L214, débecquage, élimination systématique des poussins mâles et abattage des poules pondeuses après un an et demi sont également pratiqués en bio. En résumé, des progrès… à poursuivre !

En réaction, les principaux acteurs de la grande distribution mais aussi de la restauration collective (Sodexo, Compass, Elior), de l’hôtellerie (Groupe Accor) et plusieurs industriels (Lesieur, Amora…) se sont engagés à bannir les œufs de catégorie 3 d’ici 2020 ou 2025. Un gros changement dans un pays qui est le premier producteur d’œufs en Europe (14,7 milliards d’unités en 2015), dont les deux tiers proviennent de poules élevées en cage, contre 4% de bio.