La Bretagne veut relancer les consignes
Depuis les années 80, les consignes ont été délaissées au profit d’innombrables emballages plastiques à usage unique. En Bretagne, les bouteilles en verre consignées sont de retour à la demande des bretons.
Quasiment disparue depuis les années 80, la consigne reste pourtant un système qui plaît. Trois Bretons sur quatre se disent prêts à acheter exclusivement des bouteilles consignées, à condition que le prix au litre soit identique. C’est de ce constat qu’est né le projet “Distro, retour de la consigne” d’une association des brasseurs, cidreries, producteurs de jus de fruits qui souhaitent remettre la consigne au goût du jour.
Stop aux bouteilles jetées
Il aura fallu presque deux ans pour que le projet “Distro, le retour de la consigne” voit le jour en Bretagne à l’initiative d’Olivier Lallemand, gérant de la Brasserie du Bout du monde à Rosnoën (29). C’est à la demande de sa clientèle que le projet de “distro” (retour en breton) est né qui vise à mettre en oeuvre la possibilité de réutiliser les bouteilles au lieu que celles-ci soient collectées, transportées sur des centaines de kilomètres pour être broyées, fondues à 1000° et reconditionnées en bouteilles “neuves”.
Le collectif rassemble 26 producteurs produisant 300 000 hectolitres de boissons par an, soit environ 50 % de la production régionale. Cette initiative est soutenue par Eco Emballages en charge du dispositif national de tri et de recyclage des emballages ménagers et l’Ademe (l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie).
La consigne mieux que le recyclage
Constituée de brasseurs et de cidriers, l’association en ont eu assez de voir les bouteilles de verre être jetées pour être cassées et reconstituées à l’identique. “La bouteille représente 10 à 15 % du prix de vente. D’où l’intérêt de réutiliser les bouteilles. Ici, on pratique des cycles de plusieurs jours de lavage, à raison de 5 000 à 6 000 bouteilles à l’heure et de 50 000 bouteilles par jour. En tout, on réutilise la même bouteille une vingtaine de fois.”, explique Olivier Vital, le directeur financier du projet Distro à Ouest-France.
Le collectif rassemble 26 producteurs produisant 300 000 hectolitres de boissons par an, soit environ 50 % de la production régionale. Cette initiative est soutenue par Eco Emballages en charge du dispositif national de tri et de recyclage des emballages ménagers et l’Ademe (l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie).