Au Québec, des frigos en libre-service contre le gaspillage alimentaire

Au Québec, des frigos en libre-service contre le gaspillage alimentaire
Au Québec, des frigos en libre-service contre le gaspillage alimentaire
Par Juliette Labracherie publié le
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Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, une vingtaine de frigos en libre-service ont été installés dans les principales grandes villes québécoises. Les habitants peuvent venir y déposer ou récupérer la nourriture destinée à être jetée à la poubelle.

Au Canada, 40% des produits alimentaires sont gaspillés tandis qu’une partie de la population peine à se nourrir. Plusieurs associations ont trouvé un compromis pour réduire le gaspillage et entretenir un esprit de partage.

Une dizaine de frigos ouverts

Un frigo en libre-service et en pleine rue, voilà le concept repris par les québécois pour réduire le gaspillage alimentaire. Depuis deux ans, les frigos fleurissent un peu partout dans les villes du Québec. À Montréal, on en compte déjà plus d’une dizaine.

Tout le monde peut venir y déposer ou prendre des denrées alimentaires, destinées auparavant à être jetées. “Ce n’est pas un frigo de pauvres !” insistent ceux porteurs du projet. Dans certaines villes comme à Sherbrooke, des restaurateurs, épiceries et fermes bio viennent y déposer leurs surplus et leurs invendus. Cette initiative garantit le succès de ces frigos communautaires.

Une gestion pourtant difficile

Tout le monde peut venir y déposer ou prendre des denrées alimentaires, destinées auparavant à être jetées. “Ce n’est pas un frigo de pauvres !” insistent ceux porteurs du projet. Dans certaines villes comme à Sherbrooke, des restaurateurs, épiceries et fermes bio viennent y déposer leurs surplus et leurs invendus. Cette initiative garantit le succès de ces frigos communautaires.

Chacun peut venir se servir, à condition que cela soit raisonnable. Il s’agit avant tout de dépanner occasionnellement et non pas de nourrir une population entière. Et cette condition n’est pas toujours respectée. Les frigos installés en extérieur sont sujets au vandalisme, subissent le gel rude des hivers et peuvent se retrouver vides, au grand désarroi des bénévoles.

Les frigos solidaires sont alors installés dans des lieux communautaires où des bénévoles sont à disposition pour accueillir les bénéficiaires. Ils redirigent aussi certaines personnes vers des services plus poussés de dépannage alimentaire : les frigos ne sont pas une solution pour se nourrir chaque semaine.

Une pratique qui se généralise

Les premiers à avoir lancé cette initiative se sont inspirés du mouvement Foodsharing, une plateforme participative où les producteurs peuvent offrir leurs invendus aux particuliers et qui a débuté à Berlin en 2012. Les frigos solidaires sont aussi remplis en grande partie par ceux pratiquant le “dumpster diving” qui consiste à récupérer dans les poubelles des magasins les produits alimentaires.

Au Québec, à Londres et Berlin, les frigos deviennent aujourd’hui progressivement un lieu de rencontre où les habitants du quartiers échangent et partagent. En France, ce mouvement de solidarité doit encore faire ses preuves.