Reconversion en permaculture : mode d'emploi
Maraîcher près de Vic-Fezensac (dans le Gers), Jérôme Boisneau n' a pas toujours vendu des légumes. Dans une autre vie, ce passionné était ingénieur dans l'industrie du bois. Sa rencontre avec la permaculture a tout changé.
Comment avez-vous découvert la permaculture ?
C'est venu avec la pratique du potager dans un petit jardin. Je suis tombé sur le livre de Bill Mollison[1], le pionnier de la permaculture. J'ai alors décidé, comme lui, de ne plus travailler le sol.
De là à se reconvertir... Comment avez-vous sauté le pas ?
J'ai toujours eu une fibré "écolo", mais je sentais l'écart se creuser entre mes convictions et mon action quotidienne. Je n'arrivais pas à mettre concrétement en oeuvre mon engagement. Et puis j'avais une envie d'autonomie, de construire mon propre lieu de vie durable, résilient, nourricier. Des rencontres enfin ont compté, comme celle avec l'association "Permaculture: les portes neuves", qui organisent des formations près de chez moi.
Pourquoi avoir choisi la voie de la permaculture ?
Ce mode de production permet de bâtir un système stable avec des investissements limités: pas de mécanisation, pas de travail du sol, des bâtiments et des serres auto-construits. Pour amender le sol, je récupére du fumier frais dans le centre équestre voisin. Je dépense peu, je n'ai donc pas besoin de produire autant que dans un système conventionnel: c'est la base du micro-maraîchage en permaculture.
Avez-vous rencontré des difficultés ?
Oui, plusieurs ! On quitte une situation confortable pour l'inconnu, surtout quand on ne vient pas du milieu agricole. C'est compliqué car il faut trouver le foncier, s'intégrer dans le paysage, se construire un réseau pour la vente. Et puis côté production, il a fallu passer de la théorie à la pratique: comprendre la vie du sol, l'agronomie etc. L'aspect commercial doit aussi s'apprendre.
Pourquoi avoir choisi la voie de la permaculture ?
Ce mode de production permet de bâtir un système stable avec des investissements limités: pas de mécanisation, pas de travail du sol, des bâtiments et des serres auto-construits. Pour amender le sol, je récupére du fumier frais dans le centre équestre voisin. Je dépense peu, je n'ai donc pas besoin de produire autant que dans un système conventionnel: c'est la base du micro-maraîchage en permaculture.