Une maison de retraite pour poules pondeuses vient d’ouvrir ses portes
La première maison de retraite pour poules pondeuses vient d’ouvrir ses portes à Coussac-Bonneval en Haute-Vienne. Un foyer hors du commun pour sauver ces volailles de l’abattoir.
On vous en parlait l’an dernier : le projet de Poulehouse, une start-up française souhaitant créer une maison de retraite pour poules. Pourquoi une telle idée ? Tout simplement pour sauver ces volailles, qui sont envoyées à l’abattoir lorsqu’elles sont jugées moins rentables. Car, qu’il s’agisse d’élevages biologiques ou non, les poules pondeuses, moins productives avec le temps, sont abattues après 18 mois d'existence alors que leur espérance de vie est d’environ six ans. Chaque année en France ce sont près de 100 millions de poules et poussins qui sont réformés.
650 poules pensionnaires
La jeune société a ouvert ce site grâce à une campagne de crowdfunding. Désormais, les volailles ont un lieu pour passer leurs vieux jours en toute sérénité. Au total, 650 gallinacés ont pu découvrir leur nouvel habitat : un parc sécurisé de 16 hectares à Coussac-Bonneval en Haute-Vienne. Tout comme les futures poules, celles-ci sont issues d'exploitations bio partenaires du projet. Pour l’heure, Poulehouse travaille en partenariat avec 4 éleveurs situés dans l’Eure, la Somme, le Loiret et l’Eure-et-Loir. Ces derniers ne doivent pratiquer aucune mutilation du bec et commercialisent les œufs sous la marque Poulehouse. Enfin, ils s’engagent à remettre les pondeuses à la start-up plutôt qu'à l'abattoir quand elles atteignent 18 mois. En échange, les éleveurs perçoivent quelques centimes de plus pour chaque œuf.
Un œuf à 1 euro
"De jeunes poules, au plus haut de leur potentiel de ponte, sont au travail chez ces éleveurs bio", indique l'AFP. Afin de financer le séjour en plein air de leurs aînées, leurs œufs sont vendus un euro pièce, environ deux fois plus cher qu'un œuf bio classique.
Ces ventes financent en grande partie le confort des retraitées à plumes mais aussi toute la partie recherche et développement de l'entreprise.
"A terme, notre projet est que des agriculteurs bio s’installent sur le même modèle et gardent les poules âgées chez eux, car nous aurons prouvé qu'au prix de l'œuf éthique que nous proposons le business model fonctionne", explique Fabien Sauleman, le président de la société.
Un prix plus élevé pour sensibiliser le consommateur au bien-être animal. Et cela fonctionne ! Depuis septembre 2017, 400 000 œufs Poulehouse ont été vendus.
D’ici l’automne prochain, 3 000 pensionnaires supplémentaires devraient arriver à Coussac-Bonneval. À terme, près de 18 000 poules pourront être accueillies.
Sources :
Poulehouse
AFP