Le commerce équitable de plus en plus bio, et inversement
Le commerce équitable a dépassé pour la première fois le milliard d'euros de ventes aux consommateurs en 2017, selon le syndicat professionnel Commerce Equitable France, qui note aussi une progression des produits doublement labellisés équitables et bio.
C'est une bonne nouvelle pour le secteur du bio et du commerce équitable ! Les ventes de produits issus du commerce équitable ont représenté 1,04 milliard d'euros en 2017, soit 10 % de croissance par rapport à 2016, note un communiqué du syndicat professionnel Commerce Equitable France, publié jeudi. Les spécialistes évoquent également une convergence de plus en plus marquée des pratiques de rémunération équitable et de l'agriculture biologique : 81 % des produits arboraient la double étiquette en 2017, contre 74 % en 2016.
"Dans les cahiers des charges des labels, il y a des incitations économiques au passage en bio pour les producteurs", explique à l'AFP Julie Stoll, déléguée générale de Commerce Equitable France. "Les prix minimum garantis sont plus importants en bio."
Des consommateurs de plus en plus exigeants
Les consommateurs jouent aussi leur rôle d'aiguillon pour les entreprises de commerce équitable. "Quand des produits ont la double labellisation, leur taux de croissance est en général plus important", indique le syndicat. "Les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur une demande de responsabilité sociétale. Ils ne veulent pas choisir entre 'bon pour la planète' et 'bon pour les producteurs'."
En France, la filière équitable se structure. Moins de la moitié (46 %) des produits dits équitables français affichent simultanément l'étiquette bio. Mais la convergence est bien entamée : "Les filières les plus anciennes, les pionniers du bio, se sont dits 'si on veut continuer à croître, on a besoin de sécuriser nos approvisionnements et on a besoin de développer des relations équitables avec nos fournisseurs'", commente Julie Stoll.
Un secteur en pleine émergence en France
Le commerce équitable est encore balbutiant en France. Il n'émerge vraiment que depuis la loi sur l'économie sociale et solidaire, dite "Hamon" de juillet 2014. Contrairement à l'international, les labels sont encore rares, il s'agit plutôt d'entreprises ayant mis en place des chartes internes et des mécanismes de contrôles. "Mais je pense que des labels vont émerger pour garantir de manière plus classique le commerce équitable, c'est juste une démarche plus récente sur les filières françaises", assure Julie Stoll. "Cela fait partie des besoins de maturation du secteur", conclut-elle.
Des consommateurs de plus en plus exigeants
Les consommateurs jouent aussi leur rôle d'aiguillon pour les entreprises de commerce équitable. "Quand des produits ont la double labellisation, leur taux de croissance est en général plus important", indique le syndicat. "Les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur une demande de responsabilité sociétale. Ils ne veulent pas choisir entre 'bon pour la planète' et 'bon pour les producteurs'."
En France, la filière équitable se structure. Moins de la moitié (46 %) des produits dits équitables français affichent simultanément l'étiquette bio. Mais la convergence est bien entamée : "Les filières les plus anciennes, les pionniers du bio, se sont dits 'si on veut continuer à croître, on a besoin de sécuriser nos approvisionnements et on a besoin de développer des relations équitables avec nos fournisseurs'", commente Julie Stoll.