Acides gras trans industriels : l'appel de l'OMS sera-t-il entendu ?
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dévoilé lundi une campagne visant à éliminer les acides gras trans industriels, très répandus dans les aliments industriels et dont la consommation en excès est mauvaise pour la santé.
Les acides gras trans industriels, largement utilisés depuis les années 1950 pour leurs vertus conservatrices et stabilisatrices, se retrouvent le plus souvent dans les aliments transformés contenant des huiles végétales partiellement hydrogénées, comme dans certaines margarines, les viennoiseries industrielles, les gâteaux et biscuits, les en-cas salés et les soupes déshydratées. Leur utilisation est réglementée, voire interdite dans certains pays ou villes.
500 000 décès liés à des maladies cardiovasculaires
Ces acides gras trans industriels sont responsables chaque année de plus de 500.000 décès liés à des maladies cardiovasculaires, selon l'OMS.
"L'essentiel, c'est que cela soit le début de la fin pour les acides gras trans produits industriellement", a déclaré en conférence de presse Tom Frieden, qui dirige le groupe d'action Resolve to save lives, qui s'est associé à l'OMS pour cette campagne visant à éliminer ces acides gras industriels.
Il existe en effet des acides gras d'origine naturelle, issus des produits dérivés de ruminants comme le lait et la viande. Les pays riches ont fait des progrès en matière d'interdiction des acides gras trans industriels, mais "nous devons étendre ces efforts à l'échelle mondiale", a souligné pour sa part le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a déclaré que la réduction de leur utilisation serait au cœur des efforts de l'OMS pour réduire d'un tiers les décès dus aux maladies non transmissibles à horizon 2030, un des objectifs de développement durable des Nations unies (des objectifs élablorés en 2015).
"L'essentiel, c'est que cela soit le début de la fin pour les acides gras trans produits industriellement", a déclaré en conférence de presse Tom Frieden, qui dirige le groupe d'action Resolve to save lives, qui s'est associé à l'OMS pour cette campagne visant à éliminer ces acides gras industriels.