Glyphosate : une pétition appelle le gouvernement à respecter son engagement
La France doit respecter son engagement de sortir du glyphosate en 3 ans, en l'inscrivant dans la loi, réclame une pétition lancée par une trentaine d'ONG, syndicats agricoles et associations de consommateurs.
Au deuxième jour de l'examen de la loi agriculture et alimentation à l'Assemblée nationale, la colère monte. La France doit respecter son engagement de sortir du glyphosate en 3 ans, en l'inscrivant dans la loi. Une pétition lancée par une trentaine d'ONG, syndicats agricoles et associations de consommateurs.
Ce mercredi, cet appel avait déjà été signé par 43.000 personnes.
"Nous, signataires de cette pétition demandons que le principe de précaution soit respecté et que la France sorte effectivement du glyphosate dès que possible, avec un plan d'accompagnement adapté pour les agriculteurs", dit le texte, adressé à Emmanuel Macron, Edouard Philippe, aux ministres de l'Agriculture Stéphane Travert, de la Transition écologique Nicolas Hulot et de la Santé Agnès Buzyn, ainsi qu'aux rapporteurs du projet de loi.
Des amendements contre le glyphosate retirés
Après la décision de l'UE cet automne de prolonger pour 5 ans l'autorisation du fameux herbicide, "Emmanuel Macron s'était engagé à l'interdire 'au plus tard dans trois ans'", rappellent les organisations à l'origine de la pétition (Générations futures, Union de l'apiculture française, Réseau Environnement Santé, WWF, Bloom, UFC-Que choisir, Ligue contre le cancer, Foodwatch, LPO, Fondation pour la nature et l'homme, etc).
"Or le gouvernement semble rétropédaler" puisque plusieurs propositions d'amendement (à la loi) pour interdire le glyphosate, ont été retirées, "suivant ainsi l'avis défavorable du ministre de l'Agriculture", s'alarment-elles, ajoutant qu'"il n'est pas trop tard: l'engagement d'interdire le glyphosate en France au plus tard dans trois ans peut encore être intégré à cette loi".
Les députés ont entamé mardi huit jours de débats sur cette vaste loi qui doit couvrir aussi bien la rémunération des agriculteurs que les questions d'alimentation.