Trop de pollution à proximité des terrains de sport en France
En ville, santé et sport en plein air ne font pas bon ménage, dénonce lundi Greenpeace, qui a relevé des taux de dioxyde d'azote (NO2) élevés aux abords de terrains de football de plusieurs grandes villes françaises.
Greenpeace a procédé en mai et en juin à une série de mesures à proximité de deux terrains de sport à Paris, deux autres à Lyon (est) et deux autres à Marseille (sud-est), proches d'axes routiers. "Les concentrations de dioxyde d'azote (...) montrent un dépassement quasi systématique de la valeur (limite) annuelle moyenne définie au niveau européen (40 microgrammes/m3)", sauf pour un terrain dans la ville de Lyon.
"Ces niveaux de concentration sont particulièrement préoccupants parce qu'ils interviennent dans des lieux et à des heures où enfants et adultes peuvent pratiquer une activité physique et donc inhaler quatre à dix fois plus de polluants atmosphériques qu'au repos", s'alarme Greenpeace dans un document publié à quelques jours du début de la Coupe du monde de football en Russie.
La pollution, responsable de 75 000 décès prématurés par an en Europe
L'ONG souligne que les relevés ont été effectués en dehors des pics de pollution et qu'elle a choisi ces stades car ils reflètent "la réalité de la vie dans les grandes villes françaises : des personnes vivent à proximité immédiate d'un trafic routier important et de nombreux établissements recevant du public (...) sont également situés à proximité d'axes routiers".
Le dioxyde d'azote (NO2), rejeté par les véhicules diesel, est responsable de 75.000 décès prématurés par an en Europe, selon les chiffres publiés en 2017 par l'Agence européenne de l'environnement (AEE). Les particules très fines (PM 2,5), particules composées de poussière, de fumée, de suie ou de pollen, sont, elles, à l'origine d'un peu moins de 400.000 morts prématurées par an.
Faire du sport en ville, dangereux ?
"Les sportifs, en ville, sont particulièrement vulnérables à la pollution de l'air", relève Gilles Dixsaut, un médecin qui est le président du comité d'Ile-de-France (région parisienne) contre les maladies respiratoires, cité par Greenpeace. "En milieu urbain, les polluants inhalés (dioxyde d'azote, ozone, particules) sont tous des irritants des voies respiratoires", avec un risque d'"augmentation du risque d'asthme et l'aggravation de maladies pulmonaires préexistantes", poursuit-il.
La Commission européenne a renvoyé la France et cinq autres Etats devant la Cour de justice de l'Union européenne en raison de manquements répétés à leurs obligations en matière de lutte contre la pollution de l'air.
La pollution, responsable de 75 000 décès prématurés par an en Europe
L'ONG souligne que les relevés ont été effectués en dehors des pics de pollution et qu'elle a choisi ces stades car ils reflètent "la réalité de la vie dans les grandes villes françaises : des personnes vivent à proximité immédiate d'un trafic routier important et de nombreux établissements recevant du public (...) sont également situés à proximité d'axes routiers".
Le dioxyde d'azote (NO2), rejeté par les véhicules diesel, est responsable de 75.000 décès prématurés par an en Europe, selon les chiffres publiés en 2017 par l'Agence européenne de l'environnement (AEE). Les particules très fines (PM 2,5), particules composées de poussière, de fumée, de suie ou de pollen, sont, elles, à l'origine d'un peu moins de 400.000 morts prématurées par an.