2017, une année sombre pour les défenseurs de l’environnement (Vidéo)
Protéger la planète oui, mais à quel prix ? Dans un bilan publié mardi 24 juillet, l’ONG britannique Global Witness a déploré que l’année 2017 a été la plus meurtrière pour les défenseurs de l’environnement.
Pour s'être opposées à des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, au moins 207 personnes ont été tuées dans le monde en 2017. Une année noire pour les héros de la planète. Les victimes, recensées dans 22 pays (60 % en Amérique latine) étaient des chefs coutumiers et des activistes locaux assassinés alors qu’ils défendaient "leurs terres face à une agriculture destructrice", s'alarme l'ONG.
Brésil, Mexique, Pérou, Afrique ou Philippines, un quart des homicides (au moins 46, deux fois plus qu'en 2016) sont liés à “l'agrobusiness”. Quarante ont eu lieu sur fond de disputes minières (33 en 2016), 26 en lien avec l'abattage de forêts, et un nombre record de 23 personnes, surtout des rangers africains, ont été tuées en tentant de protéger les animaux des braconniers rapporte l’AFP.
Selon Global Witness, il n y a aucun doute concernant "le lien" entre ces sévices et les produits de notre consommation quotidienne : "agriculture de masse, mines, braconnage, abattage forestier... alimentent en composants et ingrédients les rayons de nos supermarchés, qu'il s'agisse d'huile de palme pour les shampooings, de soja pour le boeuf ou de bois pour nos meubles". L’ONG appelle “gouvernants mais aussi entreprises à agir”.
Une vidéo de Brut retrace l’engagement de plusieurs de ces victimes qui ont sacrifié leur vie pour celles des générations futures.
Sources :
Global Witness
Brut
AFP Relax News