Vivre en haute altitude peut altérer la mémoire verbale et spatiale
Pour fonctionner correctement, notre cerveau a besoin d'oxygène. Mais vivre en haute altitude pendant plusieurs années peut entraîner des déficits cognitifs tels que des déficits d'attention et de mémoire, souligne une nouvelle étude tibétaine.
Publiées dans la revue Brain and Behavior, les recherches ont analysé les effets d'une exposition prolongée à un environnement en haute altitude sur la mémoire à court terme. Les chercheurs et chercheuses ont comparé les capacités de mémorisation verbales et spatiales d'un groupe d'étudiants âgés de 20 à 24 ans vivant en haute altitude (3650 m) depuis trois ans à celles d'un groupe habitant en basse altitude (moins de 1000 mètres).
Une mémoire altérée
Les volontaires ont été invités à réaliser des tâches destinées à stimuler et évaluer leur mémoire. Les données du premier groupe ont été recueillies dans un laboratoire de l'Université de Lhassa (Tibet) et les données du second groupe à l'Institut de psychologie de l'Académie chinoise des sciences à Pékin.
Les analyses ont montré que l'exactitude des réponses des participants du premier groupe avait considérablement diminué par rapport à l'autre groupe, aussi bien pour les tâches verbales que pour les tâches spatiales, suggèrant que la vie prolongée en haute altitude peut affecter la mémoire à court terme par le biais de différents mécanismes.
D'autres données physiologiques telles que la fréquence cardiaque devront toutefois être prises en compte dans les éventuelles futures recherches sur le sujet, afin de s'assurer qu'elles sont compatibles avec les résultats présentés dans cette étude, tempèrent les scientifiques.
Les analyses ont montré que l'exactitude des réponses des participants du premier groupe avait considérablement diminué par rapport à l'autre groupe, aussi bien pour les tâches verbales que pour les tâches spatiales, suggèrant que la vie prolongée en haute altitude peut affecter la mémoire à court terme par le biais de différents mécanismes.