Homéopathie : une campagne pour maintenir le remboursement des médicaments
18 acteurs de la filière homéopathique se sont mobilisés, ce mercredi 3 avril, pour le maintien du remboursement des médicaments homéopathiques.
"Et si on respectait le choix des Français ?" Les pro et anti-homéopathie se livrent une véritable bataille après la publication d’une tribune au vitriol de praticiens opposés à cette médecine alternative. Une nouvelle campagne, lancée mercredi 3 avril par les laboratoires et organisations professionnelles du secteur, riposte contre le déremboursement de ces comprimés. Un site internet dédié, baptisé MonHomeoMonChoix.fr, et une pétition ont été mis en ligne afin de mobiliser les adeptes. Elle recueille, à l’heure actuelle, pas moins de 11550 signatures.
Une médecine encore loin de faire l’unanimité
Pratique controversée au sein du corps médical, l'homéopathie séduit pourtant 72 % des Français, selon un sondage Odoxa. Tandis que les avis divergent du côté des médecins, qui ne sont que 33 % à reconnaître ses bienfaits, en janvier, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) avait été jusqu’à qualifier cette méthode d’"ésotérique".
L’Académie de médecine vient également de statuer, jeudi 28 mars, contre le remboursement des médicaments homéopathiques "tant que la démonstration d’un service médical rendu suffisant n’aura pas été apportée".
Une médecine encore loin de faire l’unanimité
Pratique controversée au sein du corps médical, l'homéopathie séduit pourtant 72 % des Français, selon un sondage Odoxa. Tandis que les avis divergent du côté des médecins, qui ne sont que 33 % à reconnaître ses bienfaits, en janvier, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) avait été jusqu’à qualifier cette méthode d’"ésotérique".
La contre-offensive des pro-homéopathie
La campagne "Mon homéo, mon choix" regroupe 18 acteurs de la filière homéopathique. En tête d’affiche, trois laboratoires (Boiron, Lehning, Weleda), des associations de patients, des organisations professionnelles, dont le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) et la Fédération nationale des sociétés médicales homéopathiques de France (FNSMHF). Leur objectif : "donner la parole aux Français pour qu'ils expriment leur attachement à cette thérapeutique et revendiquent le maintien de son remboursement", invoquent les acteurs dans un communiqué commun. Ils expliquent également qu’en cas de déremboursement des traitements homéopathiques, "il pourrait y avoir un transfert vers des médicaments plus coûteux pour la collectivité". Les partisans du secteur peuvent également envoyer le mot "homéo" au 32 321 pour témoigner leur soutien au secteur. De nombreuses affiches, diffusées dans le milieu médical, complètent la campagne.
"Des médicaments homéopathiques nous en délivrons au quotidien et nous ne sommes pas des charlatans pour autant ! Aujourd’hui, c’est le seul produit avec une parfaite innocuité. Il n’y a pas d’effets secondaires avec l’homéopathie (…). Aller contre l’opinion publique, sans raison légitime, serait dommage", a contesté, dans les colonnes du Parisien, le nouveau président de la Fédération des pharmaciens d’officine.
La décision revient à la Haute autorité de santé (HAS), qui devra, en juin prochain, se prononcer sur la légitimité du remboursement des substances homéopathiques. Elle a ainsi précisé qu’elle évaluera "l'efficacité" de ces produits et "leur intérêt pour la santé publique". Reste donc à savoir si les partisans de l’homéopathie parviendront à faire passer la pilule.