Automédication : un logo sur les boîtes de paracétamol pour alerter sur les dangers du surdosage

Automédication : un logo sur les boîtes de paracétamol pour alerter sur les dangers du surdosage
Automédication : un logo sur les boîtes de paracétamol pour alerter sur les dangers du surdosage
Par Cécilia Ouibrahim publié le
Journaliste
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Alors qu’un cas de surdosage de paracétamol relayé par le Parisien a bouleversé la toile, plus de 200 médicaments commercialisés en France seront munis de la mention “surdosage = danger”.

Prescrit en cas de douleur et fièvre, le Doliprane figure dans toutes les armoires à pharmacie. S’il constitue l’un des médicaments les plus consommés, ingéré en trop grandes quantités, il peut être délétère pour le foie.
Si les autorités de santé publique alertent régulièrement sur les dangers de l’automédication, elles vont désormais plus loin en imposant la mention “surdosage=danger” sur les boîtes des anti-douleurs. En cause : un risque accru de toxicité pour le foie. En effet, un cas de greffe d’organe après une intoxication de paracétamol, illustré ce mardi par le Parisien, a pointé du doigt les risques du surdosage du médicament. 

Greffe de foie : un anti-douleur oui, mais à quel prix ? 

Pour soulager ses douleurs dentaires, Moussa (prénom changé) ingérait 6 à 7 comprimés de Doliprane (1000 mg) par jour. Mais à forte dose, cet antidouleur s’est avéré plus nocif qu’il ne l’imaginait. L’histoire, racontée par le Parisien, illustre les dangers de l’automédication et du surdosage de paracétamol. 

“Je pensais que je pouvais me soigner seul”, a t-il avoué. Et d’ajouter : “ça me permettait de calmer mes dents, mon crâne, et d'aller au boulot. Le problème est que la douleur passait, et revenait. Comme c'était de pire en pire… je prenais de plus en plus de cachets. Je ne me suis pas douté que ça pouvait être dangereux : tout le monde prend du Doliprane !”

Après une intoxication involontaire au paracétamol, le jeune homme a confié au quotidien francilien qu’il avait perdu connaissance et s’était écroulé. Ce surdosage a nécessité, en urgence, une greffe d’organe. La molécule a attaqué son foie, “entraînant un état si grave qu'une transplantation était nécessaire”, peut-on lire dans les colonnes du Parisien. Si Moussa se porte mieux avec son nouveau foie, pour l’instant, il ne peut plus pratiquer son sport de prédilection, la boxe anglaise. Une cicatrice lui rappelle également les dangers du surdosage de médicaments. 

“Je pensais que je pouvais me soigner seul”, a t-il avoué. Et d’ajouter : “ça me permettait de calmer mes dents, mon crâne, et d'aller au boulot. Le problème est que la douleur passait, et revenait. Comme c'était de pire en pire… je prenais de plus en plus de cachets. Je ne me suis pas douté que ça pouvait être dangereux : tout le monde prend du Doliprane !”

L’ANSM laisse neuf mois aux laboratoires concernés par cette mesure pour inscrire cet avertissement sur les boîtes de paracétamol. L'Agence du médicament rappelle également que le mauvais usage de ce traitement “est la 1ère cause de greffe hépatique d'origine médicamenteuse en France”.