L’impact de la pollution de l'air sur le psychisme des enfants
Selon une récente étude américaine, publiée dans Environmental Health Perspectives, la pollution de l'air peut amplifier les troubles psychiatriques chez les enfants tels que l'anxiété et les idées suicidaires. Et ce, seulement un à deux jours après exposition.
En plus d’être néfaste pour l’organisme, la pollution de l’air agirait sur la psychologie des plus jeunes. D’après une étude américaine, elle amplifierait les troubles psychiatriques. Pour dresser ce constat, des scientifiques ont examiné, de 2011 à 2015, le registre des consultations pédiatriques et psychiatriques aux services d'urgence du Cincinnati Children's Hospital Medical Center situé dans l'Ohio, aux Etats-Unis. Ils ont ensuite analysé les concentrations de particules fines dans leurs zones résidentielles des patients.
Les chercheurs ont alors observé que les visites psychiatriques étaient plus fréquentes le lendemain ou dans les deux jours suivant une augmentation de niveau des particules fines. Les résultats de cette étude montrent des associations plus fortes chez les enfants vivant dans les régions polluées qui se sont rendus à l'hôpital en urgence pour cause d'anxiété.
Risque accru chez les enfants issus de quartiers défavorisés
Les jeunes patients résidant dans des quartiers défavorisés seraient plus vulnérables aux effets de la pollution de l'air que les autres enfants, en particulier pour les troubles liés à l'anxiété et au suicide.
Une autre étude parue en août dernier dans Environmental Research avait révélé que l'exposition à la pollution atmosphérique au cours de l'enfance était associée de façon significative aux symptômes de dépression et d'anxiété autodéclarés chez les enfants de 12 ans.