Belgique : après l’utilisation d’un tampon, une jeune fille décède d’un choc toxique
Après le décès de sa fille, survenu il y a quelques jours, une maman souhaite sensibiliser les parents, consommatrices mais aussi les médecins au syndrome du choc toxique.
Une adolescente originaire de Walcourt, en Belgique, est décédée le 9 janvier dernier des suites d’un choc toxique, après l’utilisation d’un tampon hygiénique. Ce syndrome, très rare, survient chez les femmes en bonne santé colonisées par voie vaginale par le staphylococcus aureus produisant une toxine. Si ce microbe est présent chez de nombreuses personnes sans que cela ne pose problème, en cas d’infection, la maladie peut être potentiellement mortelle ou nécessiter une amputation. Pour Maëlle, 17 ans, cela aura été fatal.
Laurence, la maman de l’adolescente a décidé de témoigner "pour que le décès de Maëlle puisse en éviter d’autres". Elle a raconté cette terrible épreuve à la RTBF. Tout commence par l’apparition d’une fièvre le lundi soir. "Puis, les nausées arrivent, suivies de vomissements. Nous nous inquiétons de son état et contactons le médecin de garde. Il lui diagnostique une grippe gastro-intestinale", explique la mère endeuillée.
Un diagnostic trop tardif
"Pendant toute la journée du mardi, les symptômes perdurent. Le diagnostic médical ne nous pousse pas à nous alarmer outre mesure. Mais le soir, Maëlle commence à avoir des troubles de la vue. Je prends sa tension : 5.3. J’appelle l’ambulance, mais les ambulanciers restent sur le même diagnostic, une grippe. Même chose à l’hôpital. Ma fille souffre de déshydratation sévère, elle est emmenée dans un autre hôpital, aux soins intensifs. Et c’est là qu’on lui diagnostique un choc toxique. Il est déjà trop tard", livre-t-elle.
Suite au décès de sa fille, cette maman souhaite alerter sur le risque du choc toxique. "Je vais dans les écoles, les centres de plannings, je communique dans les médias. Et puis, j’aimerais sensibiliser le monde médical, pour que tout le monde puisse garder le diagnostic possible d’un choc toxique à l’esprit". Et pour cause, la majorité des docteurs leur ont indiqué qu’ils n'étaient "pas au courant". D’autres ont souligné que ce type d’infection ne survenait que "rarement". Une personne des soins intensifs a cependant précisé à Laurence que ce phénomène n’était pas si rare que cela.
Un diagnostic trop tardif
"Pendant toute la journée du mardi, les symptômes perdurent. Le diagnostic médical ne nous pousse pas à nous alarmer outre mesure. Mais le soir, Maëlle commence à avoir des troubles de la vue. Je prends sa tension : 5.3. J’appelle l’ambulance, mais les ambulanciers restent sur le même diagnostic, une grippe. Même chose à l’hôpital. Ma fille souffre de déshydratation sévère, elle est emmenée dans un autre hôpital, aux soins intensifs. Et c’est là qu’on lui diagnostique un choc toxique. Il est déjà trop tard", livre-t-elle.
En 2017, il estimait à 4 % le taux de femmes porteuses de la "mauvaise souche" de staphylocoque doré. "Mais toutes ne feront pas de choc toxique puisque la fréquence varie entre un cas sur un million et un cas sur 100 000", soulignait-il.
Les facteurs de risque étant méconnus, pour ce spécialiste, la prévention et l’information sont primordiales. "Il n’y a pas réellement d’indicateurs pour dire si telle ou telle femme est à risque. Cette maladie peut toucher tout le monde et personne", nous expliquait-il. "En revanche, il faut améliorer l’éducation et expliquer comment utiliser les tampons, le tout en rassurant."