La désinfection des rues serait inutile et nocive pour l'environnement
Les autorités recommandent de ne pas désinfecter les voies publiques face à l'épidémie de coronavirus, estimant qu'il n'y a pas de preuve de l'efficacité d'une telle mesure.
Les ministres de la Transition écologique, Elisabeth Borne, et de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, ont indiqué jeudi "prendre acte" d'une recommandation du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), qui avait été saisi sur l'opportunité de telles mesures.
Une mesure plus psychologique que sanitaire
Le HCSP a rendu son avis le 4 avril, concluant : "l'absence d'argument scientifique de l'efficacité d'une telle mesure sur la prévention de la transmission du SARS-CoV-2". En conséquence, tout en "notant son impact psychologique sur la population, il recommande de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie", mais de "continuer d'assurer le nettoyage habituel", évidemment "avec les équipements de protection habituels des professionnels".
Le nettoyage habituel est assuré avec quelques précautions
En outre, le HCSP préconise "d'assurer le nettoyage et la désinfection à une fréquence plus régulière du mobilier urbain" et de s'abstenir d'utiliser des équipements pouvant soulever les poussières au sol, type souffleurs de feuilles.
Dans un communiqué, les ministres soulignent par ailleurs que "l'usage massif de produits de désinfection en plein air peut conduire à des effets, directs ou indirects, sur la santé et l'environnement," notamment en raison du ruissellement.
Le nettoyage habituel est assuré avec quelques précautions
En outre, le HCSP préconise "d'assurer le nettoyage et la désinfection à une fréquence plus régulière du mobilier urbain" et de s'abstenir d'utiliser des équipements pouvant soulever les poussières au sol, type souffleurs de feuilles.