Bien utiliser sa coupe menstruelle pour éviter les risques de toxicité : le rappel de la DGCCRF

coupe menstruelle
Une mauvaise utilisation de la cup peut être dangereuse
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Par Justine Cerqueira publié le
Journaliste
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Moins chère et plus écologique que les protections hygiéniques classiques, la "cup" séduit de plus en plus de femmes ces dernières années. Mais mal utilisée, la coupe menstruelle n'est pas sans danger alerte la DGCCRF.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte sur la mauvaise utilisation des coupes menstruelles. En effet, il existe un risque d'amputation et même de décès en cas de syndrome du choc toxique (SCT). Problème : ces informations ne figurent pas toujours sur les notices d’utilisation des différentes marques, selon une étude dévoilée par franceinfo jeudi 28 mai 2020. 

Les coupes menstruelles sont souvent utilisées comme alternative aux tampons et serviettes susceptibles de contenir des substances chimiques notamment du glyphosate ou des phtalates. Des éléments pouvant altérer la fertilité. Pourtant, en décembre 2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentaire, environnement et travail) évoquait des traces de substances chimiques retrouvées dans des coupes menstruelles, mais dans des quantités moindres que dans les tampons.

Cup : des notices peu explicatives

Les notices varient d’une coupe menstruelle à l'autre. Ainsi, la durée d’utilisation est comprise entre 4 et 12h, et il est indiqué que la cup peut être portée la nuit ou non selon les marques. Or, les autorités sanitaires recommandent de porter la coupe menstruelle 8 heures maximum et de ne pas dormir avec.

La prévention concernant le syndrome de choc toxique, même s’il est très rare, n'est pas évoquée. La cup est intra vaginale, elle bloque les flux sanguins : ne pas respecter les recommandations d’utilisation entraîne donc un risque.

Avant chaque utilisation, la cup doit être rincée à l’eau froide. De plus, une stérilisation dans de l’eau bouillante à chaque début de cycle est impérative. 

Les serviettes hygiéniques lavables ou culottes menstruelles : de bonnes alternatives

Une femme utilise entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie, engendrant 45 milliards de déchets par an. Les protections hygiéniques jetables mettent 500 ans à se dégrader. Face à ce constat, de plus en plus de consommatrices se tournent vers des alternatives pour leur santé mais aussi pour l’environnement. Les serviettes hygiéniques réutilisables ou culottes menstruelles semblent être une véritable solution. 

C’est la marque américaine Thinx qui a lancé le concept de culottes destinées à être portées pendant les règles et lavables en machine. Il existe différentes tailles et design pour s’adapter à la morphologie de chacune. Sa protection est composée d’un ensemble de quatre couches de tissu breveté extrêmement fines sous la doublure qui permettent d’absorber immédiatement le fluide sans fuite, inconfort, ni sensation d’humidité. Depuis 2009, la marque 100 % française Plim, qui prône le  "zéro tabou, toxique et déchet", conçoit tous types de protections lavables, de la culotte menstruelle au maillot de bain anti-fuites.

La serviette réutilisable, quant à elle, possède une durée de vie de cinq ans en moyenne. Elle est 100 % recyclable et composée généralement de 90 % de matières bio ou d’origine naturelle. Elle est lavable à la main ou en machine (entre 30° et 40°). Son utilisation est simple : elle s’attache à l’aide d'un bouton situé au bout des ailettes.

Une autre alternative, plus particulière est appelée le flux instinctif libre. Les femmes ayant recours à cette solution doivent contracter leur périnée lorsqu’elles ne souhaitent pas avoir d’écoulement et le détendre aux toilettes afin de laisser le flux s’écouler. Une technique qui n’est pas donnée à tout le monde !