Déconfinement : les bienfaits de la sylvothérapie pour une reprise en douceur
Se reconnecter à soi, travailler sur sa respiration ou tout simplement s'offrir une parenthèse dans la nature loin de toute technologie. C'est là tout le sens de l'expérience sensorielle et émotionnelle des "bains de forêt", pratique japonaise qui a largement conquis le monde et qui trouve une résonance particulière depuis la fin du confinement, explique la praticienne en sylvothérapie Florence Karras.
Depuis le 11 mai, date du déconfinement en France, l'envie de sortir et de renouer avec la nature se fait forte. En tête des lieux plébiscités : les forêts. Reconnus depuis longtemps pour leurs vertus régénératrices, les arbres sont en effet de puissants alliés pour notre santé. La sylvothérapie, plus communément appelée "bain de forêts", permet de profiter de leurs bienfaits.
Développés au Japon par le Dr Qing Li, les "bains de forêt" désignent la pratique de se ressourcer en s'offrant une parenthèse de détente au contact des arbres, de préférence en laissant son smartphone dans sa poche. En vogue depuis ces dernières années en France, la sylvothérapie (du mot "silva" qui signifie forêt en latin) aurait de nombreux bienfaits sur notre santé : réductions du stress, baisse de la tension artérielle, renforcement du système immunitaire, booster d'énergie...
Mais cela va bien plus loin, souligne Florence Karras qui après 25 ans de carrière dans un grand groupe du CAC40, s'est formée à la sylvothérapie et a fondé l'entreprise Canopsia, qui propose des séances d'immersion en nature axées sur les aspects du bien-être et de la thérapie.
La sylvothérapie ne consiste pas uniquement à "enlacer" un arbre
A travers son programme "Un pas de côté sylvatique", Florence Karras explore différentes voies de la sylvothérapie par le biais de plusieurs disciplines : musique, écriture, méditation, sensibilisation à l'écologie... "La nature est un théâtre social vivant. Il y a un effet miroir avec les arbres, qui permet d'interagir avec nos émotions", explique la fondatrice de Canopsia, pour qui "cette thérapie douce" permet aussi de se focaliser sur la respiration, plus importante que jamais par les temps qui courent où tout le monde porte un masque.
Mais cela va bien plus loin, souligne Florence Karras qui après 25 ans de carrière dans un grand groupe du CAC40, s'est formée à la sylvothérapie et a fondé l'entreprise Canopsia, qui propose des séances d'immersion en nature axées sur les aspects du bien-être et de la thérapie.
"L'enlacement des arbres est un cliché tenace de la sylvothérapie. Il y a certes des pratiques énergétiques qui consistent à s'approcher de l'arbre pour se connecter, mais aucune obligation de faire un câlin à l'arbre ! Il ne faut pas oublier que l'arbre lui aussi est un être vivant. Sans parler effectivement des risques pour la santé. Il est par exemple recommandé de porter des vêtements longs avant d'aller se promener en forêt, notamment pour se protéger des tiques. C'est aussi le rôle du sylvothérapeute de repérer tous ces éléments et de guider les personnes lors des séances. On peut entrer en contact avec les arbres, mais il y a tout un protocole à respecter. On ne se précipite pas pour enlacer un arbre, au même titre qu'on ne se jette pas dans les bras d'un inconnu croisé dans la rue", prévient Florence Karras.