Zéro déchet : 5 clichés à relativiser
Coût élevé, difficile à mettre en place... plusieurs idées reçues peuvent freiner les consommateurs de se lancer dans une démarche zéro-déchet au quotidien. Si certaines sont vraies, avec de petits efforts, il est possible de transformer ces contraintes en de précieux avantages. Voici 5 clichés sur ce mode de vie. On vous démêle le vrai du faux.
Le zéro déchet compte de plus en plus d'adeptes. Toutefois, certains sont encore réticents à se lancer face aux multiples idées reçues sur ce mode de vie. Si au départ, il peut demander quelques efforts, ceux-ci se transformeront en de précieux avantages avec le temps.
Le zéro déchet, ça coûte cher
C’est habituellement la première remarque qui ressort lorsque l’on parle de zéro déchet. Et pourtant, ce n’est pas forcément vrai. Cela dépend du type de produits que vous avez l’habitude de consommer. Généralement, les références vendues en vrac sont des produits dont la qualité est assez élevée (produits bio, locaux…), et cela a un coût ! Vous trouverez rarement du « discount » ou du « premier prix » en vrac. Mais, à qualité égale, acheter en vrac, que ce soient des produits alimentaires, des cosmétiques ou des produits ménagers, ne coûte pas plus cher, c’est même parfois l’inverse.
Néanmoins, certaines enseignes comme Day by Day essayent de référencer des produits de différentes qualités afin de rendre le vrac accessible au plus grand nombre.
De plus, lorsque l’on se lance dans une routine zéro déchet, l’une des étapes est de favoriser le fait maison, en cuisine mais aussi pour les produits d’hygiène et ménagers. Et fabriquer soi-même est beaucoup plus rentable que d’acheter un produit industriel. Prenons par exemple le cas de la lessive. Un bidon de lessive acheté en supermarché coûte entre 3€ et 6€ le litre alors qu’une lessive faite maison revient à moins de 1,50€ le litre. Cela appliqué à de nombreux produits, vous pouvez rapidement faire de belles économies.
Le zéro déchet, c'est contraignant
Alors oui, on ne va pas se le cacher, passer au zéro déchet, c’est plus contraignant. Faire ses courses en vrac demande une certaine organisation. Mais une fois celle-ci mise en place, vous n’en verrez que les bénéfices.
Bocaux, bouteilles, pochons… au début, vous ne saurez pas lesquels choisir, vous en oublierez certains chez vous en allant faire les courses. Mais les fois suivantes, cela sera beaucoup plus simple et les emporter avec vous deviendra un réflexe. Comme tout, c’est une question d’habitude.
La contrainte du poids des bocaux vous embête aussi ? Si vous faites vos courses en voiture, n’hésitez pas à faire plusieurs allers-retours entre votre véhicule et le magasin ou demandez à un employé de vous aider. Si vous faites vos courses à pied, utilisez un chariot ou un sac à dos pour ne pas vous éviter les éventuelles douleurs lombaires dues aux charges.
Vous pouvez aussi opter pour des pochons que vous transvasez dans vos bocaux une fois chez-vous.
Au-delà de l’organisation, le zéro déchet peut aussi prendre du temps, surtout lorsque l’on cherche à favoriser le fait maison. Mais cela est tellement plus gratifiant de se dire que l’on a fait quelque chose soi-même. Une fois que vous connaîtrez les recettes par cœur, tout deviendra plus rapide s’intégrera facilement à votre quotidien. De plus, si vous avez des enfants, ces nouvelles pratiques peuvent être des activités ludiques à faire en famille. Une manière également de les initier dès leur plus jeune âge au zéro déchet.
Le zéro déchet, c'est impossible
Effectivement, le zéro déchet est un terme utopique, du moins en France. Aujourd’hui, il est quasi impossible de ne générer aucun déchet. Même Béa Johnson, experte du Zéro Déchet, en produit de temps en temps. Prenons par exemple les médicaments qui, pour des questions sanitaires, doivent être emballés. Ils sont parfois indispensables si l’on est malade et ne peuvent donc pas être supprimés.
En réalité, le terme zéro déchet désigne plutôt un idéal vers lequel tendre. Le but n’est donc pas de ne plus produire aucun déchet mais de les réduire au maximum, de façon à se rapprocher le plus possible de cette philosophie de vie.
Lorsque l’on se lance dans une routine zéro déchet, il arrive souvent que l’on culpabilise lorsque l’on en génère. C’est normal. Mais plutôt que de vous focalisez sur les déchets que vous avez générés, concentrez-vous plutôt sur tous les déchets que vous avez évités et vous verrez que vos efforts ont été utiles.
Le zéro déchet, c'est forcément bio
Cela reprend en partie ce qui a été dit précédemment. La majorité des produits vendus en vrac sont bio. Effectivement, si vous achetez vos produits en vrac dans un magasin bio, ils seront logiquement bio. Mais ce n’est pas le cas de tous. Dans les supermarchés ou dans les magasins spécialisés dans le vrac, on trouve de plus en plus de produits non bio. Si vous achetez vos fruits et légumes au marché, vous pouvez faire des courses zéro déchet en privilégiant les petits producteurs locaux qui ne sont pas nécessairement bio. Vrac et bio ne sont donc pas forcément liés. A vous de choisir ce que vous préférez en fonction de vos convictions.
De la même façon, le zéro déchet n’est pas synonyme du régime végan. Vous pouvez facilement acheter de la viande sans emballage chez votre boucher et dans les rayons vrac, on trouve de plus en plus de saucissons, de miel, d’œufs… Tout comme on peut acheter en vrac des bonbons, des biscuits au chocolat, des popcorns, des glaces… qui ne sont pas considérés comme sains. Passer au zéro déchet ne veut donc pas dire changer son régime alimentaire. Toutefois, rien n’empêche de le faire !
Le zéro déchet, c'est inutile si l'on recycle ses déchets
Certes, si l’on génère des déchets, c’est bien de les recycler. Mais comme l’on dit souvent « Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ». Et c’est vrai. Actuellement, nos déchets ne sont pas forcément recyclés, même si on les met dans sa poubelle jaune. En effet, en France, moins de 40 % des déchets plastiques le sont.
Chaque forme de plastique devrait être recyclée séparément avec des méthodes différentes. Or, nous mettons tous nos déchets plastiques dans la même poubelle, ce qui est donc très compliqué à gérer ensuite pour les centres de tri. Les plastiques qui ne sont pas recyclés sont la plupart du temps incinérés. Et cela a un coût, déjà financiers car les infrastructures nécessaires à l’incinération coûtent très chères. Mais aussi un coût environnemental car l’énergie contenue dans les plastiques ne peut être récupérée avec cette méthode.
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