Le groupe Kering dit adieu à la fourrure
Voici une bonne nouvelle pour les défenseurs de la cause animale et les consommateurs en quête d’une mode plus durable et éthique. Le groupe de luxe Kering, notamment propriétaire de la marque Yves Saint Laurent, a annoncé qu’il n’utilisera plus de fourrure dans ses prochaines collections.
Un podium sans fourrure. Telle est la décision prise par le groupe Kering, propriétaire notamment des griffes Balenciaga ou Gucci. Dès l’automne 2022, plus aucune de ses marques n’utilisera ce type de peau animale, a-t-il annoncé vendredi 24 septembre dans un communiqué.
Il ne s’agit pas d’une première pour l’entreprise. Le groupe avait déjà entamé cette démarche : dès octobre 2017, Gucci a décidé de renoncer à la fourrure à partir de ses collections printemps-été 2018. Balenciaga, Bottega Veneta et Alexander McQueen n’ont pas tardé à suivre le mouvement. Mais deux marques du groupe Kering continuaient à en utiliser : Yves Saint Laurent et Brioni. Leurs futures collections en seront exemptes.
Il faut dire que les associations de défense animale luttent sans relâche pour faire plier les géants de la mode. Le 10 mars dernier, après la diffusion d’une campagne publicitaire où le mannequin Kate Moss posait dans une veste en renard, l’organisation PETA avait manifesté devant la boutique parisienne Saint Laurent, avenue Montaigne.
Dans les pas de Chanel
Dans une pétition, PETA demandait également aux marques Saint Laurent et Brioni de « rejoindre les centaines d’autres créateurs et enseignes – dont Armani, Burberry, Chanel, Gucci, Macy’s, Michael Kors, Prada et Versace – qui refusent désormais de vendre des vêtements ou accessoires en fourrure ». Son appel a été entendu.
Depuis quelques années, le mouvement sans fourrure gagne du terrain dans le monde du luxe. Plusieurs marques, comme Chanel ou Burberry en 2018, ont décidé de mettre fin à cette utilisation. Mais pour d'autres marques, franchir le cap n’est encore à l’ordre du jour. C’est notamment le cas de LVMH. Le groupe, qui détient les marques Louis Vuitton, Givenchy, Christian Dior... a indiqué à l'AFP "laisser à [ses] maisons la possibilité de continuer à utiliser de la fourrure afin d’offrir à [ses] clients qui souhaitent en porter des produits réalisés de la façon la plus éthique et la plus responsable possible". Son argumentaire repose en effet sur le fait d’avoir banni les fourrures "d’espèces en danger" et d’appliquer une "charte du bien-être animal" encadrant les approvisionnements du groupe et leur traçabilité. Un premier pas certes, mais loin d’être suffisant pour les organisations et les consommateurs-trices qui veulent se vêtir sans faire souffrir les animaux.