Cancer du poumon : le CBD a-t-il permis à la tumeur de cette patiente de régresser ?
L’huile de CBD pourrait-elle soigner certaines maladies graves ou incurables jusqu'ici ? S’il n’est pas encore possible de dresser un tel constat, une étude de cas publiée dans le “BMJ Case Reports”, révèle que des médecins auraient observé la régression d’un cancer du poumon chez une femme. Cette dernière aurait exclu tous traitements conventionnels contre l’huile de CBD. Explications.
Le cannabidiol (CBD), cette molécule du cannabis considérée comme non psychoactive, pourrait avoir des bienfaits médicinaux insoupçonnés.
En effet, une Britannique atteinte du cancer du poumon aurait consommé par voie orale 2 à 3 fois par jour du CBD à la place de traitements conventionnels. Selon l’étude de cas publiée dans le BMJ Case Reports, plusieurs cliniciens auraient observé une régression de sa tumeur. "L’imagerie en série montre que la taille de son cancer a diminué progressivement de 41 mm à 10 mm sur une période de deux ans et demi", affirment les médecins.
Pourtant, cette fumeuse de plus de 80 ans présentait des antécédents de maladies pulmonaires, d’hypertension et d’arthrose. "Je suis aux anges, avec la réduction de mon cancer, que je crois due à l’huile de CBD", déclare la patiente.
Aucune corrélation prouvée
Toutefois, prudence ! Les auteurs de cette étude restent vigilants quant à un réel lien de cause à effet entre le CBD et la diminution de son cancer. Selon ces derniers, il est nécessaire de poursuivre la recherche sur le sujet. L'objectif sera de savoir si la prise de cannabidiol pourrait être un potentiel traitement contre le cancer.
Pourtant, cette fumeuse de plus de 80 ans présentait des antécédents de maladies pulmonaires, d’hypertension et d’arthrose. "Je suis aux anges, avec la réduction de mon cancer, que je crois due à l’huile de CBD", déclare la patiente.
En France, la décision finale concernant le choix du traitement est prise à l’issue d’un commun accord entre le médecin et le patient. Avant cela, une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) composée de multiples spécialistes du cancer doit avoir lieu. En fonction de la situation, ce collège décide des solutions thérapeutiques qui seront proposées.
CBD : les boutiques poussent comme des champignons
La commercialisation du CBD (sous forme d’herbe, d’huile…) est autorisée en France. Les boutiques spécialisées poussent d’ailleurs comme des champignons aux quatre coins de l’Hexagone. Toutefois, la législation européenne en vigueur fixe des limites : seuls les produits contenant moins de 0,2 de THC -la substance active du cannabis illégale procurant des effets psychotropes- peuvent être vendus. C'est en effet le seuil maximal pour ne pas être classifié dans la catégorie de drogue.
Pourtant, plusieurs spécialistes affirment que les préparations à base de CBD ne sont pas fiables. Et pour cause, en extrayant le CBD de la plante, la possibilité d’avoir du THC résiduel n’est pas nulle. Selon la provenance du produit et les contrôles, les évaluations peuvent également manquer d’efficacité.
Le cas du cannabis médical
Le cannabis est composé de plusieurs centaines de molécules, dont les deux cannabinoïdes bien connus : le fameux tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD). Deux substances qui sont utilisées dans le cadre du cannabis médical.
L’Etat français cherche encore sa position sur le sujet. En effet, une expérimentation relative au cannabis médical a été lancée le 26 mars 2021 par le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. Cette première prescription de cannabis pour un usage médical vise selon les autorités à "recueillir les premières données françaises sur l’efficacité et la sécurité du cannabis à des fins thérapeutiques". Selon les pathologies, les différentes posologies pourront intégrer des niveaux très variables entre les deux principes actifs : le tetrahydrocannabinol (THC) aux effets psychoactifs, et le cannabidiol (CBD) qui entraîne plutôt une relaxation musculaire.