Alzheimer et Parkinson : l’alcool pourrait aussi être en cause

Alcool : son rôle dans la maladie d'Alzheimer et Parkinson
Alcool : son rôle dans la maladie d'Alzheimer et Parkinson
© Pexels
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
1654 lectures

Une prépublication américaine pointe du doigt le potentiel rôle de l’alcool dans la survenue de maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson. On fait le point sur ces résultats.

Et si l'alcoolisme jouait un rôle clé dans le développement de maladies neurodégénératives ? C'est en tout cas ce qu'avance une prépublication américaine. 

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont comparé les données de patients présentant un trouble lié à l'usage d'alcool à un groupe témoin sans antécédents d’alcoolisme. Des analyses ont également été effectuées dans des sous-groupes en fonction de l’origine ethnique afin de déterminer si celle-ci pouvait être ou non un facteur favorisant.
Résultat : les scientifiques se sont aperçus que le trouble lié à la consommation d'alcool chez les hommes et les femmes était associé à un risque plus élevé de maladie d'Alzheimer et de Parkinson.

Une disparité selon l’origine ethnique ?  

Concernant la survenue de la maladie d’Alzheimer, il apparaît que la consommation d'alcool était associée à un risque plus élevé chez tous les patients, quelle que soit leur origine ethnique. En revanche, concernant Parkinson, seuls les patients caucasiens souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool présentaient un risque significativement plus élevé, indiquent les scientifiques.

Détecter Alzheimer et Parkinson précocement

Ces découvertes encourageantes pourraient améliorer le dépistage de ces pathologies. En effet, pour les chercheurs, il s’agit d’éléments essentiels pour la détection précoce de la maladie chez les adultes de plus de 65 ans souffrant d’un trouble lié à l’alcool, "à l'aide d'examens neurologiques et d'un dépistage cognitif", soulignent-ils.

Des résultats à confirmer

Cette étude comporte toutefois des limites alertent les scientifiques. Ces derniers se sont appuyés uniquement sur une catégorie de bénéficiaires du régime d'assurance-maladie américain. Par ailleurs, les données analysées n'incluent pas les facteurs génétiques, les examens neurologiques, les tests cognitifs ou encore l’étude d'imagerie cérébrale.

D’autres recherches sont donc nécessaires pour confirmer la corrélation entre consommation excessive d’alcool et le développement de maladies neurodégénératives.