L’avenir de l’Afrique est dans l’agriculture
L’Afrique ne cultive pas assez
L’avenir de l’Afrique est dans l’agriculture, plus précisément dans celle du blé. Cette céréale connait une demande qui explose sur le continent africain. Dans les années 60, la consommation moyenne d’un Africain était de 25 kg par ans, actuellement elle est passée à 50 kg. En 2012, le continent a importé pour 18 milliards de dollars de blé afin d’assurer sa consommation annuelle et la production locale ne couvre que 40% des besoins.
L’Afrique a depuis longtemps négligé le blé au profit du maïs, cette tendance pourrait changer. La céréale dorée devient de plus en plus rentable et pourrait assurer la sécurité alimentaire du continent. Le centre international pour l’amélioration des cultures du blé et du maïs (CIMMYT) estime que la production n’est assurée qu’à 10 à 25% de son potentiel.
Un réel potentiel
L’Afrique a depuis longtemps négligé le blé au profit du maïs, cette tendance pourrait changer. La céréale dorée devient de plus en plus rentable et pourrait assurer la sécurité alimentaire du continent. Le centre international pour l’amélioration des cultures du blé et du maïs (CIMMYT) estime que la production n’est assurée qu’à 10 à 25% de son potentiel.
Le rendement des cultures de ces pays est estimé entre 1,2 et 3 tonnes par hectares, il peut même dépasser les 4 t/ha dans certaines régions où les conditions sont très favorables, comme sur les plateaux du Rwanda. A titre indicatif, le rendement mondial moyen est situé à 3 t/ha.
L’Afrique subsaharienne possède de très grandes étendues de terres adaptées à la production rentable de blé. Mise à part la culture elle-même, cette mise en route de la machine agricole africaine nécessite de développer les systèmes de stockage, d’irrigation et de commerce. Un investissement qui s’avèrerait profitable à long terme.
Passer de l’importation à l’autosuffisance
Dans les années 80, la production africaine de blé a chuté en raison des aides alimentaires et des subventions à l’importation. Pourquoi produire lorsqu’il revient moins cher de faire venir le blé ? Il faut savoir que les principaux pays qui financent l’aide au développement de l’agriculture en Afrique sont des grands pays exportateurs. La France en fait partie.
Aujourd’hui, même en étant aidé, la situation est telle que le blé coûte trop cher pour être importé. La tonne de blé est passée de 100 USD/t en 2000 à 300 USD/t en 2012.
Toujours en raison des cours qui augmentent, si l’Afrique ne se dirige pas vers l’autosuffisance, elle part vers des périodes de famines et d’instabilité qui peuvent entrainer des violences politiques et civiles.
Même si être autosuffisant est une étape qui prend du temps, celle-ci est nécessaire pour le contient africain.
Rédaction : Mathieu Doutreligne
Crédit image : bplanet