10% des eaux en bouteille contiennent des pesticides
Des traces de pesticides et de médicaments ont été trouvées dans environ 10% des eaux en bouteille. Voilà ce qu’affirme une étude de 60 millions de consommateurs.
Une analyse menée par le magasine 60 millions de consommateurs et la Fondation France Libertés révèle qu’une bouteille d’eau sur dix contient des traces de pesticides et de médicaments. Ce chiffre alarmant fait suite à une enquête menée sur 47 bouteilles d’eau, trois bonbonnes d’eau et une dizaine d’échantillons d’eau du robinet venant de trois départements.
Sans que la potabilité soit remise en question, c’est bel et bien 10% des eaux en bouteilles qui contiennent des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour lutter contre le cancer du sein.
Dans les résultats de l’enquête, Thomas Laurenceau, le rédacteur en chef du magazine répète que ces résidus ne présentent aucun danger à court terme pour la santé. Il affirme : « on est dans l’ordre de l’ultra-trace, du millième de micron, c’est vraiment minuscule ».
La faute ne revient pas aux embouteilleurs, mais à la toxicité de la nature, induite des pratiques humaines sur plusieurs générations. L’homme répand des pesticides dans la nature, on les retrouvent dans nos verres. Le problème concerne donc l’environnement et sa dégradation. Dans les années à venir, de véritables complications pourraient apparaitre et causer des incidents sur la santé. Les microparticules que l’on trouve actuellement pourraient être présentes en quantité plus importante d’ici quelques décennies.
Dans les résultats de l’enquête, Thomas Laurenceau, le rédacteur en chef du magazine répète que ces résidus ne présentent aucun danger à court terme pour la santé. Il affirme : « on est dans l’ordre de l’ultra-trace, du millième de micron, c’est vraiment minuscule ».
Lors de l’étude, 85 molécules spécifiques ont été recherchées dans des eaux représentant l’ensemble du marché français. Sur les 47 bouteilles étudiées, 37 ont été qualifiées de saines, alors que 10 contenaient des résidus chimiques. Du Buflomédil a été trouvé dans l’Hepar et du Naftifrofuryl dans la Saint Armand. De l’Atrazine et de l’Hydroxyatrazine (des désherbants interdits en 2001) ont été détectés dans la Vittel, la Volvic, la Cristaline et l’eau Cora (Saint-Pierre). L’eau du robinet est également concernée. Sur dix prélèvements, huit contiennent une à quatre molécules des 85 recherchées. Thomas Laurenceau relativise : « ce qu’on en retire, ce n’est pas de dire que telle marque est plus risquée qu’une autre. Il n’y a pas les bons et les mauvais. Sur l’ensemble des marques, il y a un problème ».
La grande stupéfaction vient de la présence de tamoxifène, un élément artificiel utilisé dans le traitement du cancer du sein. Cette molécule a été retrouvée dans cinq bouteilles : Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand et Carrefour Discount (Céline Cristaline). La teneur est minime, mais suffisante pour s’interroger sur la réglementation sanitaire actuelle des eaux minérales. L’origine de la présence d’une telle molécule est inexpliquée de la part des chercheurs et des professionnels.
Rédaction : Mathieu Doutreligne