Demain nous mangerons tous du bois

Par Bioalaune publié le
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Plusieurs équipes de chercheurs de l’Institut Polytechnique de Virginie sont actuellement en train d’essayer de transformer la cellulose du bois en véritable aliment comestible. Demain, il est possible que nous mangions du bois.

L’idée développée par les chercheurs se concentre sur la cellulose, qui est en réalité la chair du bois. Cet ingrédient est déjà largement utilisé à l’état industriel pour la création du papier ou la confection de quelques composés chimiques comme la viscose. Cette cellulose est en réalité voisine de l’amidon qu’on retrouve dans le pain ou les pommes de terre. Chimiquement parlant, les deux éléments sont des assemblages de molécules de glucose. Alors, on pourrait s’amuser à décomposer l’un pour le transformer en l’autre, comme il est possible de modifier une construction LEGO ou un puzzle. Grâce à un cocktail d’enzymes, qui dans notre exemple s’apparente à un ciseau et de la colle, les scientifiques ont tenté l’expérience pour au final réussir à transformer la cellulose en poudre insipide, parent de l’amidon.

Petit bémol, seul un tiers de l’amidon retravaillé pourrait finir dans nos assiettes. Les restes non comestibles pourraient toutefois être utilisés pour fabriquer des produits dérivés comme le plastique.

La faim dans le monde ne pourrait être qu’une vieille histoire si le bois devenait comestible. Certes, il ne sera peut-être pas l’aliment utilisé par tous les chefs étoilés, mais il pourrait être largement exploité pour représenter jusqu’à deux fois la production annuelle de céréales. L’affaire fait réfléchir. Percival Zhang, auteur de l’étude explique qu’avec 100 milliards de tonnes de cellulose annuels on pourrait fabriquer près de 5 milliards de tonnes d’amidon. L’ingénieur considère qu’après une mise au point qui prendra plusieurs années, le procédé pourrait être lancé à l’échelle industrielle pour devenir rentable et nourrir les futurs 9 milliards de bouches que portera la Terre en 2050.

Petit bémol, seul un tiers de l’amidon retravaillé pourrait finir dans nos assiettes. Les restes non comestibles pourraient toutefois être utilisés pour fabriquer des produits dérivés comme le plastique.

Il ne reste donc plus qu’à toucher du bois pour que cette expérience deviennent réalité…

Rédaction : Mathieu Doutreligne