Maltraitance dans les abattoirs : la vidéosurveillance devient obligatoire
C’est une très belle victoire pour les animaux ! Contre toute attente, la proposition de loi relative à la protection des animaux dans les abattoirs a été votée à l’Assemblée nationale. Des caméras seront désormais présentes dans les abattoirs en 2018.
En décembre dernier, les députés ont refusé la mesure phare du rapport de commission d’enquête parlementaire qui prodiguait la mise en place d’un dispositif de vidéosurveillance dans les abattoirs afin de protéger les animaux contre les manquements et actes de cruauté. À la surprise général, la proposition de loi a finalement été votée en première lecture à l’Assemblée nationale, ce jeudi 12 janvier.
263 abattoirs concernés
Ce jeudi, les députés ont approuvé la proposition de loi relative à la protection des animaux dans les abattoirs. Cette dernière prévoit l’installation obligatoire de caméra de vidéosurveillance dans les 263 abattoirs de France. Cette mesure permet d’éliminer les manquements au règlement, la souffrance animale et les actes de cruauté qui avaient été mis en lumière par les vidéos révélatrices de l’association L214.
Après de longs débats et une année de scandales à répétition, les députés ont voté à l'unanimité (28 voix pour et 4 voix contre) la mesure poussée notamment par les socialistes et portée par Olivier Falorni.
Une mobilisation sans relâche
Grâce au travail de nombreuses associations de protection animale (CIWF, L214 …) et aux pétitions interpellant les députés, la mise en place du contrôle vidéo sera rendue obligatoire dans tous les abattoirs au 1er janvier 2018.
Les caméras seront installées dans tous les lieux d’acheminement, d’hébergement, d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort. Avant sa mise en place obligatoire à partir de janvier 2018, le mécanisme du contrôle vidéo sera expérimenté. L’association CIWF demandera à être impliquée sur les conditions de cette expérimentation.