C’est prouvé : on ingurgite du plastique !
Mauvaise nouvelle pour la santé humaine : de nouvelles recherches ont détecté, pour la première fois de l’histoire, des microplastiques dans des excréments humains.
Menée par des chercheurs de l'Université médicale de Vienne et de l'Agence de l'environnement autrichienne, la recherche a été présentée le 22 octobre lors de la 26ème édition du congrès de l'Union européenne de gastro-entérologie. L’étude pilote au protocole unique en son genre a été réalisée auprès de huit volontaires venant chacun d'un pays différent : Finlande, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne, Russie, Royaume-Uni et Autriche. Les participants devaient noter une semaine durant tout ce qu'ils consommaient avant de fournir des échantillons de leurs excréments pour que l'agence autrichienne les analyse. Résultat : les selles contenaient des microplastiques, des particules de moins de 5 mm.
Jusqu’à neuf types de plastiques détectés
Ils ont trouvé jusqu'à neuf types différents de plastiques, mesurant entre 50 et 500 microns. Les scientifiques ont trouvé en moyenne 20 particules microplastiques pour 10 grammes d'excréments.
Le polypropylène (PP), utilisé dans les emballages alimentaires et le polytéréphtalate d'éthylène (PET), que l'on trouve dans les bouteilles en plastique, étaient les deux particules les plus présentes. On notera que tous les participants avaient consommé des aliments qui avaient été en contact avec des emballages plastiques et qu'ils avaient aussi consommé des boissons dans des bouteilles en plastique. Aucun des participants n'était végétarien et six d'entre eux consommaient du poisson pêché en mer.
On estime que du fait de la pollution, 2 à 5 % de tous les plastiques produits sur terre finissent dans la mer où ils sont consommés par les animaux marins et par la suite par toute la chaîne alimentaire. Ils sont ensuite susceptibles d'être consommés par l'Homme. D'importants taux de microplastiques ont déjà été détectés dans le thon, le homard et les crevettes par le passé.
Le polypropylène (PP), utilisé dans les emballages alimentaires et le polytéréphtalate d'éthylène (PET), que l'on trouve dans les bouteilles en plastique, étaient les deux particules les plus présentes. On notera que tous les participants avaient consommé des aliments qui avaient été en contact avec des emballages plastiques et qu'ils avaient aussi consommé des boissons dans des bouteilles en plastique. Aucun des participants n'était végétarien et six d'entre eux consommaient du poisson pêché en mer.
Du plastique dans le foie et les systèmes sanguin et lymphatique
Le principal auteur de cette étude, le Dr. Philipp Schwabl, a commenté ces résultats : "c'est la première étude de ce type et elle confirme ce que nous avons suspecté depuis longtemps, que les plastiques finissent par atteindre les entrailles humaines". Et de préciser que cela était d'autant plus préoccupant pour les personnes atteintes de maladies gastro-intestinale.
“Bien que lors d'études menées sur les animaux les plus fortes concentrations de plastiques avaient été retrouvées dans le ventre, des particules de microplastique plus petites sont capables d'entrer dans les systèmes sanguin et lymphatique et peuvent même atteindre le foie”, précise l’auteur de l’étude.
Une fois que les "premières preuves de la présence de microplastiques" dans le ventre ont été apportées, le Dr. Philipp Schwabl considère qu’il faut "pousser nos recherches pour comprendre ce que cela signifie pour la santé humaine."