Les Français prêts à payer plus si le restaurant est engagé pour l'environnement
Si les pratiques responsables en faveur du développement durable ne sont pas un critère pour choisir une table, plus de six Français sur dix accepteraient de payer un à trois euros de plus leurs dépenses au restaurant si le patron démontre son engagement en faveur de l'écologie, rapporte le premier baromètre C10, réalisé par l'Ifop, publié ce mercredi 22 mai. Pourtant, bon nombre de professionnels déclarent être déjà engagés...
Une sortie au restaurant est-elle inévitablement antinomique à un engagement en faveur de la préservation de l'environnement ? Telle est la question posée par le premier baromètre de l'entreprise C10, un réseau de fournisseurs de boissons indépendants. Celle-ci peut paraître anecdotique puisque la qualité des plats et des boissons (67 %), le prix (61 %) ou encore la qualité du service et la proximité (46 %) sont les critères qui engagent un consommateur à choisir une table. Seuls 11 % des répondants déclarent préférer une adresse en raison de sa sélection de produits bio tandis que 8 % ont été sensibles au tri des déchets du restaurateur.
Pourtant, il existe une fracture entre la perception des consommateurs et la réalité déclarée par les patrons de la restauration sur la question de l'écologie. L'hôtellerie-restauration n'est en effet pas un secteur perçu comme un domaine où les problématiques liées à l'environnement sont des axes de réflexion. Seuls 14 % de Français considèrent les professionnels concernés engagés.
De plus en plus d'efforts de la part des professionnels
Et cela ne signifie pas que les consommateurs n'attendent pas que les restaurateurs réinventent leurs habitudes. Plus de deux tiers accepteraient de fréquenter davantage une adresse si celle-ci manifestait des pratiques durables. Et dans les faits, les professionnels de la restauration seraient attentionnés bien plus que l'on ne le croit : 84 % affirment réaliser des efforts suffisants en matière de développement durable. Dans le détail, 90 % déclarent trier leurs déchets, 88 % limitent leur consommation en eau et en électricité, 95 % veillent à la traçabilité de leurs produits tandis que 89 % préfèrent faire appel à des fournisseurs locaux.
Alors, où pêche l'information à ce niveau ? Quand 54 % de ces derniers déclarent informer les visiteurs de leurs pratiques respectueuses de la planète à l'aide d'un affichage à l'intérieur, 54 % réclament un label pour identifier ce type d'adresse (contre 16 % pour les professionnels) et 53 % aimeraient repérer l'information sur la vitrine à l'extérieur.
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