L’Anses alerte sur l’alimentation trop sucrée des enfants et des femmes enceintes
Dès le plus jeune âge, les enfants absorbent des quantités trop importantes de sucre. Des mauvaises habitudes alimentaires pointées du doigt par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), qui alerte sur cette consommation néfaste pour la santé.
Jus de fruits, sodas, confiseries, biscuits… si les consommateurs sont devenus accros au sucre, les industriels ont la main lourde quand il s’agit d’ajouter du saccharose. Mais ces mauvaises habitudes alimentaires peuvent s’avérer nocives pour la santé. La "maladie du soda", provoquée par une consommation excessive de sucre, progresse de manière inquiétante depuis quelques années et devient le "fléau du siècle". Face à ces consommations "préoccupantes", l’Anses préconise de nouveaux repères alimentaires selon les âges, dans le cadre du Programme national nutrition santé.
Publié le 25 juin, le rapport met en garde contre les aliments sucrés qui ont tendance à s’inviter trop souvent sur les tables des tout-petits. L’agence sanitaire estime que "75 % des 4-7 ans, 60 % des 8-12 ans et 25 % des 13-17 ans" absorbent trop de sucre. Pourtant, dès le plus jeune âge, l’enfant doit acquérir de bonnes habitudes alimentaires pour éviter diabète, obésité et maladies cardiovasculaires.
Haro sur les produits trop sucrés pour bébé
"Certains produits trop sucrés pris hors du rayon bébé sont donnés dès le plus jeune âge, avant 4 ans", avertit la professeure Irène Margaritis, cheffe de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition de l'agence sanitaire. Cette dernière conseille notamment aux parents d’éviter de se servir des bonbons comme récompense. Pour les jus de fruits, c'est "au maximum un verre par jour et pas tous les jours", explique la spécialiste à l'AFP. L'Anses recommande donc de réduire sa consommation de boissons sucrées, jus de fruits compris, ainsi que les pâtisseries-biscuits-gâteaux, fréquents au goûter. Des produits laitiers natures, des fruits frais, à coque (noix, amandes...) et de l'eau peuvent les remplacer avantageusement, recommande l’agence. L’Anses appelle les pouvoirs publics à mettre en place, en urgence, des mesures efficaces pour réduire les risques d’une alimentation trop sucrée.
Privilégier le fait maison
Si l’Anses met un point d’honneur à limiter les "sucres ajoutés", souvent cachés dans les produits industriels (céréales, compotes, produits laitiers, etc.), elle recommande de préparer soi-même ses repas. Le fait maison permet ainsi de prendre conscience des quantités de sucre utilisées. Attention cependant aux aliments estampillés "sans sucres ajoutés" qui contiennent en réalité des produits naturellement sucrés (moût de raisin, extraits de jus de fruits concentré par exemple, et raisins secs). Pour les "0 à 3 ans", l’Anses souligne l’importance de suivre les étapes de la diversification qui aident à "favoriser l’acceptation de nouveaux aliments" et qui doivent exiger des critères de faible teneur en sucre. Il est aussi important d'introduire progressivement des aliments solides en variant les goûts et les textures. D’où l’importance de cuisiner des produits frais et sains.
Haro sur les produits trop sucrés pour bébé
"Certains produits trop sucrés pris hors du rayon bébé sont donnés dès le plus jeune âge, avant 4 ans", avertit la professeure Irène Margaritis, cheffe de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition de l'agence sanitaire. Cette dernière conseille notamment aux parents d’éviter de se servir des bonbons comme récompense. Pour les jus de fruits, c'est "au maximum un verre par jour et pas tous les jours", explique la spécialiste à l'AFP. L'Anses recommande donc de réduire sa consommation de boissons sucrées, jus de fruits compris, ainsi que les pâtisseries-biscuits-gâteaux, fréquents au goûter. Des produits laitiers natures, des fruits frais, à coque (noix, amandes...) et de l'eau peuvent les remplacer avantageusement, recommande l’agence. L’Anses appelle les pouvoirs publics à mettre en place, en urgence, des mesures efficaces pour réduire les risques d’une alimentation trop sucrée.
Par ailleurs, si pendant la grossesse l'appétit est décuplé, les femmes enceintes et allaitantes doivent réduire massivement la consommation de produits sucrés. "L'allaitement maternel semble favoriser la diversification, les flaveurs du lait de la mère variant selon ce qu'elle mange", précise l’Anses.
Dans son avis, l’Agence met en évidence des groupes d’aliments présentant des bénéfices spécifiques pour la santé de la mère et de l’enfant pendant la grossesse ou l’allaitement maternel : produits laitiers, fruits et légumes et poissons. Consommer ces aliments permet de couvrir les besoins en certains nutriments indispensables pour ces populations tels que le fer, l’iode, la vitamine B9 c’est-à-dire l’acide folique, ainsi que les vitamines A et C pour les femmes allaitantes.
"Les nourrissons, les enfants et adolescents, les femmes enceintes et allaitantes, les femmes ménopausées et les personnes âgées présentent des spécificités physiologiques qui justifient une alimentation adaptée", précise l’Anses.
Si l’Agence pointe du doigt l’apport excessif de sucres chez les femmes enceintes et les enfants, elle insiste également sur les bénéfices de l’activité physique pour les personnes âgées. Celle-ci favorise l’équilibre alimentaire des personnes âgées et permet de prévenir certains risques de maladies liées au vieillissement.
- Anses