Le pouvoir du pardon dans les relations : Comment laisser tomber le ressentiment et aller de l'avant
Nous avons toutes et tous été un jour confrontés à une situation dans laquelle une personne de notre entourage nous avait blessé ou fait du mal, que ce soit dans les mots ou dans les gestes. Dans ce type de cas, deux possibilités s’offrent à nous : pardonner cette personne et passer à autre chose, ou bien lui refuser le pardon et garder de la colère et de la rancœur vis-à-vis de ce qu’il s’est passé. Si vous avez du mal à pardonner en général, découvrez le pouvoir du pardon dans les relations : comment laisser tomber le ressentiment et aller de l'avant.
Comment définir exactement c’est qu’est le pardon, et ce qu’il n’est pas ?
Si l’on regarde la définition officielle du mot pardon, il s’agit de l’action de pardonner, d’accorder son pardon à quelqu’un. Quant au mot pardonner, il désigne « l’action de tenir pour non avenue une faute, une offense, de ne pas tenir rigueur au coupable et de ne pas lui en garder de ressentiment ». Cela éloigne donc forcément le fait de vouloir se venger ou de punir la personne qui nous a fait du mal.
Or, si l’on s’en tient à cette définition exacte, on pourrait donc penser que, pour accorder son pardon à quelqu’un et lui pardonner ses actes, il faudrait pratiquement oublier ce que cette personne nous a fait, faire comme si rien ne s’était passé, comme si nous devions cautionner en quelque sorte les mauvais agissements que cette personne a eu envers nous et passer outre, pour continuer la relation avec cette personne comme si de rien n’était.
Mais ce n’est pas ça le pardon, bien au contraire. Pardonner ne signifie pas qu’on oublie ce que l’autre nous a fait, c’est simplement que nous décidons de ne plus donner à cet évènement le pouvoir de nous blesser, de nous faire du mal, à chaque fois que l’on y repense. Quand on donne son pardon à quelqu’un, c’est comme si, symboliquement, nous lui rendions la souffrance qu’il ou elle nous a causé. Tout comme le fait de pardonner ne signifie pas non plus que nous cautionnons les agissements de cette personne, puisqu’il est tout à fait possible de pardonner une personne qui a commis un acte que nous jugeons et que nous condamnons, mais que nous décidons tout de même de pardonner, pour notre propre bien-être et notre propre santé mentale.
Pourquoi est-ce important de pardonner celui ou celle qui m’a fait du mal ?
Lorsqu’on y réfléchit, le fait de pardonner est avant tout un geste d’amour propre. En décidant de donner votre pardon à toutes les personnes qui vous ont blessé, vous décidez de vous débarrasser de toute cette rancœur, de tout ce ressentiment, de toute cette colère que vous gardez au fond de vous-même depuis que cette blessure s’est produite. Car, en pardonnant, vous supprimez automatiquement de votre esprit toutes les pensées négatives tel que l’envie de vengeance par exemple, qui peut vous consumer de l’intérieur et vous blesser encore plus que ce que l'événement de base a pu faire.
Pour autant, pardonner ne signifie pas automatiquement que vous souhaitez vous réconcilier avec la personne qui vous a fait du mal, et continuer une quelconque relation avec elle. Vous pouvez tout à fait accorder votre pardon à une personne, pour alléger votre cœur et votre esprit, sans pour autant souhaiter garder cette personne dans votre vie. Vous décidez simplement de terminer la relation de façon propre et réfléchie, sans garder de rancœur contre cette personne, qui ne fera désormais plus partie de votre vie. Le fait de pardonner et de rayer la personne de sa vie ne sont pas incompatibles.
Peut-on pardonner si la personne qui nous a blessé ne demande pas pardon ?
Il est tout à fait possible de décider de pardonner à une personne qui ne vous a jamais demandé pardon, et qui ne le fera peut-être même jamais. Là encore, le pardon est un acte personnel, qui n’engage que vous et votre bien-être, sans même que vous n’ayez besoin de l’accord ou de l’approbation de la personne concernée. On peut par exemple pardonner une personne décédée pour tout le mal qu’elle a pu nous faire de son vivant, tout simplement pour être soi-même en paix.
Toutefois, si la blessure est trop profonde, il peut être parfois très difficile de pardonner, surtout si l’acte blessant a été commis par une personne très proche de nous, ou bien que les conséquences de cette blessure sont trop importantes. Il est tout à fait normal de se dire « Après tout le mal qu’il ou qu’elle m’a fait, il est hors de question de lui pardonner. ». Si c’est votre cas, laissez-vous du temps, le temps d’être prêt à vous débarrasser de ce ressentiment qui vous ronge, d’être en capacité de pouvoir à nouveau ouvrir votre cœur et apaiser votre esprit.
Car la colère et la rancœur peuvent avoir un réel impact sur votre santé mentale et physique. Alors n’hésitez pas à vous faire accompagner si besoin, pour pouvoir prendre du recul sur la situation. Vous pourrez ainsi travailler sur votre colère et votre ressentiment, pour arriver un jour peut-être à pardonner, pour votre propre bien-être.