Peut-on être addict au chocolat ?
“Un carré pas plus !” et voilà que 10 minutes plus tard la tablette de chocolat a disparu. Lorsque ce n’est pas la tablette qui y passe, c’est une envie quotidienne et irrespressible d’avoir son carré de chocolat. Mais, est-il possible d’être addict au chocolat comme on est accro à la cigarette ?
Si le chocolat a de multiples vertus pour la santé, il pourrait presque relever d’une véritable drogue. Réduction du stress et de l’angoisse ou réconfort, sa consommation vient parfois répondre à un besoin incontrôlable. Et précisément, les processus neurologiques enclenchés par le chocolat sont les mêmes que ceux qui entrent en jeu lors de la consommation de cigarettes et même de drogues.
L'addiction au chocolat est physiologique
De la même manière qu'il y a des récepteurs au cannabis qui transmettent un signal aux neurones, certaines molécules présentent dans le chocolat (sucre, hormones, substances alcaloïdes) favorisent la fabrication d'un messager chimique, la dopamine. Ce dernier influence tous nos comportements addictifs (grignotage intempestif, sexe, drogue, alcool), c’est l’hormone de l’addiction, du plaisir.
Certaines personnes sont de mauvaise humeur si elles n’ont pas leur petit carré de chocolat au quotidien quand d’autres ne peuvent résister à la tentation de la plaquette à la moindre contrariété. Lorsqu’on est sensible à cette dopamine, on peut devenir accro au chocolat, aliment qui vient répondre à un stress, un manque ou toute autre émotion négative. En revanche, aucune étude n’a prouvé que l’on pouvait être addict au chocolat comme on pourrait l’être à une drogue car il n’y a pas de véritable dépendance psychique.
Le chocolat est réconfortant
C’est surtout le sucre qu’il renferme qui est réconfortant. Depuis notre enfance, le sucre est associé au réconfort. Rassurant, il apaise les états d’anxiété et les chagrins en favorisant la sécrétion de sérotonine, un messager chimique du système nerveux qui influe sur l’humeur et qui active les circuits cérébraux du plaisir et de la récompense. La consommation de chocolat active donc les circuits de la récompense et nous procure une sensation de bien-être.
Une attirance naturelle pour le sucre et le gras
Le corps est naturellement attiré par ce qui est sucré et gras. Le sucre et les graisses sont les principales composantes du chocolat et l'organisme a tendance à chercher des calories dans des nutriments de base comme ceux-là.
Une mine d’or de bienfaits
Riche en antioxydants, en magnésium, en vitamines, le chocolat a de multiples bienfaits pour la santé. En revanche, toutes ses propriétés se trouvent dans le cacao qu’il renferme. Il est donc recommandé de consommer du chocolat avec un minimum de 70% de cacao, moins sucré et dont l’indice glycémique est faible. On le choisira également bio et équitable.
Une étude publiée dans la revue NeuroRegulation démontre que le chocolat noir peu sucré (avec une teneur minimum de 60% de cacao) peut stimuler les capacités cérébrales et rendre le cerveau plus vigilant et attentif. En revanche, le chocolat au lait et blanc renferment beaucoup de sucre, de matières grasses et d’arômes. Leurs consommations engendrent un pic d’insuline dans le sang à l’origine du stockage des graisses, de coup de fatigue et de nouvelles envies sucrées.