Cancer du sein triple négatif : cette plante ouvre l’espoir d’une piste thérapeutique

Sur les 58 000 cas de cancers du sein diagnostiqués chaque année en France, environ 15 % sont des cancers du sein triple négatif. S’il s’agit du sous-type de cancer du sein le moins fréquent, il n’est reste pas moins agressif, et affiche un taux plus élevé de mortalité. Aujourd’hui, les options thérapeutiques sont souvent peu efficaces : les tumeurs sont difficiles à traiter car elles ne répondent pas aux traitements hormonaux utilisés pour d'autres types de cancer du sein. Mais une récente étude américaine, menée par des chercheurs de la Florida Agricultural and Mechanical University (États-Unis), ravive l’espoir d’un nouveau traitement.

Les scientifiques ont en effet dévoilé le potentiel thérapeutique de la cardamonine, un composant naturel présent la cardamone, une plante et épice originaire d’Inde. Selon Patricia Mendonca, auteure principale de l’étude et analyste de recherche à la Florida A&M University à Tallahassee, "il est essentiel d'étudier les plantes médicinales comme un nouveau moyen de lutter contre ce cancer" face à l'absence d'options thérapeutiques actuelles. De rajouter : "Il a été difficile de développer une thérapie ciblée pour le cancer du sein triple négatif qui soit à la fois sûre et efficace". 

D’après l'équipe d'experts en charge de la recherche, ce composé de la cardamome cible un gène qui aide les cellules cancéreuses à échapper au système immunitaire. Pour mener à bien cette étude, des cellules cancéreuses humaines ont été utilisées.

Une amélioration sans effets secondaires

"Nos recherches montrent que la cardomonine peut améliorer le traitement du cancer sans autant d'effets secondaires que d'autres agents chimio-thérapeutiques", explique Patricia Mendonca. 

D’après l'équipe d'experts en charge de la recherche, ce composé de la cardamome cible un gène qui aide les cellules cancéreuses à échapper au système immunitaire. Pour mener à bien cette étude, des cellules cancéreuses humaines ont été utilisées.

Des résultats positifs à confirmer

Cette nouvelle étude a été présentée à la réunion annuelle de l'American Society for Investigative Pathology, qui se tenait du 2 au 5 avril derniers à Philadelphie. Comme le précisent les chercheurs, leurs résultats ne sont pas encore définitifs, l’étude étant toujours en cours. Ils devraient réaliser par la suite des recherches complémentaires sur des cellules et des animaux pour confirmer ce premier constat prometteur, avant de tester ce composé sur des humains. Une affaire à suivre de près donc...