Découvrez l’art de bien respirer
Savez-vous qu’il peut être intéressant de se pencher plus en détail sur l’un des actes les plus anodins de notre quotidien, qui a pourtant une incidence énorme sur notre santé : respirer. Car, bien que nous respirons pratiquement 20 000 fois par jour, nous ne prêtons que peu d’intérêt à notre respiration. Pourtant, au-delà du fait que la respiration soit vitale, bien respirer peut également vous aider d’un point de vue psychologique, notamment si vous êtes sujet au stress ou à l’anxiété au quotidien. Alors, pour savoir comment utiliser votre respiration à bon escient, découvrez l’art de bien respirer.
Comment la respiration peut agir directement sur le stress ou l’anxiété ?
Lorsque l’on respire, on prend d’abord une inspiration, qui sert à faire entrer de l’oxygène dans nos poumons, puis dans notre sang. Ensuite, lors de l’expiration, on évacue du dioxyde de carbone, dont notre organisme n’a plus besoin. Ce mécanisme de respiration, qui se produit des milliers de fois par jour, est réalisé de façon totalement inconsciente par notre organisme, sur ordre de notre cerveau. Nous ne nous rendons donc même pas compte que nous respirons, puisqu’on le fait sans y penser.
Toutefois, bien que nous soyons tous capable de respirer continuellement, ce n’est pas pour autant que nous le faisons bien. Au contraire, nous sommes en réalité une grande majorité à « mal respirer », c’est-à-dire à avoir une respiration superficielle. Cela signifie que nous ne respirons pas assez longtemps, ni assez profondément. Et c’est là que l’on tombe dans un cercle vicieux. Car la respiration superficielle est normalement censée se produire lorsque l’on est dans une situation de stress intense, pour se préparer à se défendre du danger. On passe en situation de « combat ou de fuite ».
Or, si naturellement nous ne prenons pas le temps de bien respirer, nous envoyons à notre organisme le message - inconscient – que nous sommes en état d’alerte, face à un danger. Cet état de tension va ainsi augmenter naturellement notre niveau de stress, ce qui rendra notre respiration encore plus superficielle. Bref, vous l’aurez compris, moins vous respirez profondément, plus vous allez stresser, et moins vous respirez profondément. C’est le serpent qui se mord la queue !
Or, si naturellement nous ne prenons pas le temps de bien respirer, nous envoyons à notre organisme le message - inconscient – que nous sommes en état d’alerte, face à un danger. Cet état de tension va ainsi augmenter naturellement notre niveau de stress, ce qui rendra notre respiration encore plus superficielle. Bref, vous l’aurez compris, moins vous respirez profondément, plus vous allez stresser, et moins vous respirez profondément. C’est le serpent qui se mord la queue !
Pour commencer, vous pouvez par exemple prendre l’habitude d’inspirer systématiquement par le nez, et non par la bouche - hors période de rhume bien entendu ! Car vous allez faire rentrer bien plus d’oxygène dans votre organisme en respirant par le nez que par la bouche. De plus, lorsque vous faites entrer de l’air par votre nez, vous humidifiez cet air et vous le réchauffez, ce qui facilite son passage dans vos voies respiratoires. D’autant plus que les poils du nez sont un excellent filtre naturel, qui vous permettront de faire un tri drastique parmi tous les allergènes, microbes, virus et autres bactéries présentes dans l’air, ce qui peut vous éviter de tomber malade constamment.
Vous pouvez également vous entraîner à respirer sur un rythme régulier et plutôt lent. Car, vous le savez, une respiration trop rapide va entraîner une hyperventilation, ainsi qu’une accélération de votre rythme cardiaque, sans parler du stress engendré par cet état de sur stimulation physique. Alors, pourquoi ne pas régulièrement faire des sessions d’entraînement respiratoire, avec un chronomètre si possible, où vous inspirez et expirez lentement, en suivant toujours le même rythme. Il existe d’ailleurs de nombreuses applications ou vidéos sur Internet, destinées à calmer le stress et l’anxiété, qui donnent le tempo pour inspirer et expirer profondément et lentement, afin de vous aider à vous calmer.
Nous parlions tout à l’heure d’inspirer par le nez et non par la bouche, pour maximiser l’entrée d’oxygène dans notre organisme. Concernant l’expiration, vous pouvez appliquer le conseil inverse. Il est en effet plus intéressant d’inspirer par le nez, puis d’expirer par la bouche. Car le fait d’expirer par la bouche vous incitera à prendre conscience de la façon dont vous respirez, de la longueur de votre expiration. D’ailleurs, il est recommandé d’avoir une durée d’expiration à peu près égale à deux fois la durée d’inspiration. Au moment où vous terminez de prendre votre inspiration, retenez un peu votre souffle durant quelques instants, pour bien absorber tout l’oxygène, puis expirez lentement.
En travaillant sur ce type d’exercice, en vous concentrant totalement sur votre respiration sans rien faire d’autre en même temps, vous pourrez ainsi vous entraîner à avoir une respiration vraiment efficace. N’hésitez pas à également travailler sur les différents types de respiration, tels que la respiration abdominale – en respirant avec son diaphragme et non avec sa poitrine – ou la respiration alternée – en vous bouchant tour à tour la narine droite, puis la narine gauche, pour respirer en alternance d’un côté puis de l’autre – afin d’apprendre à respirer en toute conscience, pour ensuite appliquer ses méthodes sans même s’en rendre compte. Les effets sur votre bien-être mental et physique seront plus que bénéfiques.